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3 Morts et un blessé dans l'attaque d'un camp militaire en Côte d'Ivoire

Des terroristes au pays du calme trompeur

Conjugués à la crise entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, puis aux contestations qui ont émané de l'élection présidentielle controversée d'octobre 2020, grâce à laquelle Ouattara a arraché un troisième mandat contesté, les effets sous-jacents des crises épidémique et socio-économiques sont de nature à aggraver les tensions.

L'ombre menaçante du terrorisme dans la région du Sahel n'a pas fini de s'étendre: dans la nuit de mardi à mercredi, une base militaire en Côte d'Ivoire a subi une attaque menée par un groupe armé non identifié et dont le bilan, communiqué par les autorités locales, est de trois morts et un blessé, du côté des assaillants, ainsi qu'un seul soldat blessé, parmi les hommes du camp visé d'Anonkoua Kouté, au nord de la capitale.
L' attaque a été opérée par plusieurs membres d'un groupe venu dans un 4x4 et des taxis, mode opératoire des groupes terroristes qui prolifèrent dans les pays voisins.
Fin mars, la Côte d'Ivoire dont la région Nord est proche du Burkina Faso avait déjà subi deux attaques qui ont entraîné la mort de trois soldats et de trois terroristes, selon le communiqué diffusé par l'armée. Plus récemment, le 12 avril, un véhicule de la gendarmerie a heurté un engin explosif sans faire de victime, toujours dans cette même zone frontalière du Burkina Faso. Et en juin 2020, une attaque y avait entraîné la mort de 14 soldats ivoiriens. Ces incidents répétés sonnent comme les coups de boutoir d'un terrorisme qui ausculte les capacités de riposte, sinon de résistance, de l'armée ivoirienne, affaiblie par de multiples crises dont la plus importante, à la fois politique et militaire, avait secoué le pays entre 2010 et 2011.
Les rivalités entre les leaders politiques pèsent d'un poids particulier sur l'insécurité grandissante qui commence à affecter le pays, déjà ébranlé par les mutineries de 2017 au cours desquelles les anciens rebelles intégrés dans ses rangs avaient rué dans les brancards. Conjugués à la crise entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, puis aux contestations qui ont émané l'élection présidentielle controversée d'octobre 2020, grâce à laquelle Ouattara a arraché un troisième mandat contesté, les effets sous-jacents des crises épidémique et socio-économiques sont de nature à aggraver les tensions, surtout que l'opposition n'arête pas d'appeler à la désobéissance civile. On se souvient qu'au lendemain de cette élection, les affrontements qui ont opposé les manifestants anti-Ouattara et les forces de l'ordre avaient eu pour conséquence, en moins de trois mois, une centaine de morts et plusieurs centaines de blessés. A cette même époque, l'ancien leader de la rébellion, Guillaume Soro, un temps rangé du côté de Ouattara avant de s'opposer à lui, lançait un appel à la rébellion générale qui, fort heureusement, est resté sans écho. Autant de soubresauts, autant d'aléas qui ne peuvent qu'encourager les groupes terroristes à lorgner vers N'Djamena, pour étendre leur zone d'action dans un pays au calme trompeur.

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