L'Expression

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Sondages et croisades

Dans un an, exactement, en avril 2022, la présidente du Rassemblement national, parti d'extrême-droite français, serait battue au second tour de l'élection présidentielle, aussi bien par Emmanuel Macron, l'actuel locataire de l'Elysée que par le candidat de la droite Xavier Bertrand. C'est le pronostic d'un sondage Ifop-Fiducial qui ajoute qu'elle ferait jeu égal avec la mairesse socialiste de Paris, Anne Hidalgo. Ces prévisions sont, bien sûr, hasardeuses car, d'ici avril 2022, beaucoup d'eau va couler «sous le pont Mirabeau» et rien n'indique que le Covid et ses variants ne vont pas s'inviter à la kermesse électorale. D'ailleurs, ce sondage fait ressortir qu'au premier tour, le jeu serait extrêmement serré entre Marine Le Pen (25 à 27%) et Emmanuel Macron (23 à 28%) et cela dans les onze scénarios testés par Ifop. Marine Le Pen sortirait, dit-on, vainqueur dans sept cas et Macron dans deux, selon les intentions de vote. A droite, Xavier Bertrand arrive devant Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, dans tous les cas de figure. Plus que les autres, il incarne, en effet, certaines valeurs auxquelles les électeurs de ce courant sont, particulièrement, sensibles. A gauche, Jean-Luc Mélenchon reste intouchable, même si d'aucuns tentent un pari sur Arnaud Montebourg dont les chances peuvent évoluer, pour peu qu'il mène une campagne sans complexe, résolument ancrée dans les valeurs traditionnelles de la gauche. Il faut dire que le sondage donne à une candidature commune du PS, du PCF et de l'EELV (Ecologie) un modeste résultat de 10% des suffrages, très loin des scores habituels, des années 80-90. Il est intéressant, enfin, de noter que, dans le cas d'un second tour face à la candidate de l'extrême droite, ce serait Xavier Bertrand qui réaliserait un meilleur score que tous les autres rivaux. Avec 59% des voix contre 41% pour Marine Le Pen, il devancerait Emmanuel Macron, crédité de 54%. Tous ces résultats relèvent, pour l'essentiel, de projections théoriques et leur seul mérite est de rassurer l'opinion sur la menace que représente la montée en puissance du racisme et de la xénophobie, partout en Europe. Montée qui contraint la totalité des forces politiques à rivaliser d'ardeurs, proposant des lois pour contenir une invasion cultuelle en les saupoudrant d'eau bénite puisée dans la culture des croisades.

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