L'Expression

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Le réveil brutal de Guterres

Sans tambour ni trompette, le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken a balayé la décision de l'ancien président Donald Trump sur la prétendue marocanité du Sahara occidental. En affirmant, lundi, lors d'un entretien avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qu'il a exhorté à y nommer un représentant personnel, Blinken a, purement et simplement, enterré l'épisode Trump dont j'avais dit qu'il avait vendu à Mohamed VI de la fumée, et rien de plus. Le message délivré par Blinken est sans équivoque: «Les Etats-Unis vont continuer à appuyer le processus des Nations unies, visant à trouver une solution juste et durable, à ce long conflit.» Ce n'est pas par hasard que le chef de la diplomatie américaine a choisi ce cadre pour faire entendre la voix des Etats-Unis sur une question devenue problématique, tant les protestations se sont multipliées, aussi bien du côté démocrate que républicain. Nombreux sont, en effet, les sénateurs qui ont vu dans le cavalier seul de Trump et de son entourage, obnubilés par les appétits insatiables de leur ami Benjamin Netanyahu et des porte-voix du sionisme, tels que le gendre et conseiller du milliardaire, un coup intolérable à la politique traditionnelle des Etats-Unis. L'administration Biden a beau faire preuve de prudence et de méthodologie, il était évident qu'elle entendrait la voix de la raison et qu'elle allait privilégier les intérêts supérieurs de la nation dont le rôle, au sein de l'ONU, a été érodé par l'ancien président. Washington a donc délivré son message pour signifier, clairement, son retour au multilatéralisme, à la légalité internationale et au respect des droits humains dont les Etats-Unis se veulent le porte-étendard, partout dans le monde, comme vient de le marteler Joe Biden, pas plus tard qu'hier. Par la même occasion, Blinken signifie le rejet de la politique du fait accompli et réclame la reprise, sans conditions préalables, des négociations entre les parties concernées par le conflit, le Front Polisario et le Maroc, ainsi que l'a toujours préconisé, du reste, le Conseil de sécurité de l'ONU, dans ses multiples résolutions. Quels que soient les états d'âme du royaume marocain et de ses parrains, en Europe et au Moyen-Orient, il faut s'attendre à ce que Guterres sorte, enfin, de sa torpeur, faute de quoi sa réélection pourrait s'avérer compromise puisqu'il doit, déjà, son poste au soutien américain.

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