L'Expression

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Le Covid en poste avancé

Si l'on en juge par les chiffres hebdomadaires publiés par le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), une agence spécialisée de l'Union africaine, le Covid-19 affecte différemment les pays du continent et cette caractéristique est encore plus marquée au Maghreb. Au premier rang des pays infectés par le virus, on trouve l'Afrique du Sud, suivie du Maroc, de la Tunisie, de l'Ethiopie et de l'Egypte. Comparativement, notre pays peut se targuer d'avoir su maîtriser la menace en recourant à des mesures strictes, même si l'économie en a quelque peu souffert. L'embellie ayant été constatée, voilà qu'on relâche méthodiquement la pression, convaincus que l'amélioration de la situation sanitaire mérite quelques concessions. Le couvre-feu a été allégé pour la grande majorité des wilayas du pays et les mosquées autorisées à accueillir les prières des tarawih, à la condition qu'elles n'excèdent pas trente minutes et que le dispositif de distanciation soit scrupuleusement respecté. Les vieilles habitudes sont tenaces, dit-on, et les discussions à bâton rompu au sortir des lieux de culte seront-elles, pour autant, bannies? Voire, quand on observe la nette tendance des populations à passer outre le port du masque et les consignes de vigilance initiales, on peut s'interroger sur les conséquences d'un relâchement qui ne dit pas son nom. D'ailleurs, ces jours derniers, les indices ne manquent pas qui témoignent d'une relance de la propagation de la pandémie, alors que le danger des variants semble à peine mesuré. Et pour peu qu'on s'attarde sur l'ampleur de la troisième vague épidémique en Europe, en général, et en France, en particulier, il faut bien admettre que le plus dur serait encore à venir, contrairement aux apparences. Comme beaucoup d'autres, en Afrique, notre pays se heurte au monopole des vaccins dont profitent les pays riches. D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 2% seulement des vaccins contre le Covid-19 administrés à travers le monde ont concerné l'Afrique. Une situation anormale qui illustre tristement le fossé existant entre les damnés de la terre et ceux qui contrôlent leurs richesses. Pour toutes ces raisons, le Ramadhan ne doit pas servir de prétexte pour un relâchement généralisé dont les premiers signes sont, d'ores et déjà, perceptibles, un peu partout, que ce soit dans les marchés, les transports publics, les centres commerciaux et les bureaux de poste...

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