L'Expression

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La betterave sucrière est de retour

Après une si longue absence. Le plus gros mensonge entendu sur la culture de la betterave sucrière dans notre pays est qu'elle nécessite beaucoup d'eau que notre pays ne peut pas fournir. La vérité a fini par jaillir à Gassi Touil dans la wilaya de Ouargla où se déroule actuellement la récolte de la betterave sucrière avec un rendement remarquable de 60 quintaux à l'hectare. Pourtant, la région de Ouargla ne se trouve pas au pôle Nord avec ses immenses réserves naturelles d'eau. Cette relance de la culture de la betterave dans notre pays n'est rien d'autre qu'un recouvrement de la souveraineté nationale. Voire même une reconquête. Car il faut préciser que cette culture de la betterave sucrière avait existé en Algérie avant de disparaître. Elle avait si bien existé qu'en 1966 le gouvernement algérien avait réalisé la raffinerie de sucre de Khemis Miliana avec l'intégration de la culture de la betterave sur 5.000 ha autour de la raffinerie. La deuxième raffinerie fut celle de Guelma. Puis une troisième à Mostaganem et enfin une quatrième à Sfisef (W.Sidi Bel Abbès). Ces quatre raffineries relevaient de la Sogedis (Societé de gestion et de développement de l'industrie sucrière) qui est devenue en 1972 la Sogedia (Société de gestion et de développement de l'industrie alimentaire) remplacée en 1982 par l'Enasucre (Entreprise nationale du sucre). Nous avons pu retrouver une thèse de doctorat d'Etat, soutenue en 2011 par Mme Benzohra Benyoucef de l'Ecole nationale supérieure d'agronomie d'El Harrach qui explique entre autres, que l'Enasucre «confrontée à de graves difficultés financières... cette entreprise a dû signer à partir de 1999 des contrats de «processing» pour raffiner le sucre roux appartenant à des opérateurs privés». L'Enasucre a fini par être privatisée en 2007. Voilà la vérité du déclin de la production (culture et raffinage) du sucre en Algérie. L'histoire de la «grande soif» de la betterave relève de la propagande économique. Un autre expert en rajoute une couche. Chercheur en agronomie saharienne, Ahmed Allali est convaincu que la terre du Sud convient parfaitement au développement de la culture de la betterave sucrière au point de «mettre un terme à l'importation du sucre». Il ajoute que l'idée de «la forte consommation d'eau n'a pas de fondement scientifique». Avec la récolte en cours à Gassi Touil, c'est un véritable retour aux sources de 1966. C'est l'Algérie nouvelle qui tient ses promesses!

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