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Les prix du pétrole stoppés dans leur élan

L'Opep+ se tire une balle dans le pied

Les cours de l'or noir en perdition depuis le début de la semaine semblaient encore en difficultés, hier, en cours d'échanges.

Le marché pétrolier qui donnait l'impression d'être rassuré par la décision de l'Opep et ses alliés qui ont décidé d'ouvrir prudemment leurs vannes vient apparemment de changer d'avis. Les cours de l'or noir en perdition depuis le début de la semaine semblaient encore en difficultés, hier, en cours d'échanges. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a terminé, lundi, à 62,15 dollars, accusant une perte de 2,71 dollars, par rapport à la séance précédente. À New York, le baril américain de WTI pour le mois de mai a plongé de 2,89 dollars à 58,65 dollars. Des pertes effacées en partie, mardi, avant que la courbe ne soit inversée à nouveau, hier, en cours d'échanges. Vers 14h50 le baril de Brent cédait 23 cents à 62,51 dollars alors que le pétrole américain lâchait de son côté 33 cents à 59 dollars. Que s'est-il passé pour que cette belle mécanique affichée par l'or noir depuis pratiquement le début de l'année, se détraque? Il faut rappeler que le baril de Brent avait flirté avec les 70 dollars au début du mois de mars. Pour les spécialistes il ne fait aucun doute: l'Opep+ s'est bel et bien tiré une balle dans le pied en décidant de lâcher du lest. «Cette consolidation intervient alors que les membres de l'Opep+ se sont accordés pour augmenter graduellement leur production dans les prochains mois», a estimé Robbie Fraser de Schneider Electric soulignant que: «Cela a contredit certaines prévisions selon lesquelles le groupe allait adopter un statu quo à court-terme et cela suggère que les membres ont confiance dans la reprise continue de la demande.». Certains échos indiquaient en effet que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires se dirigeraient vers une prolongation de leur accord actuel portant sur une baisse de l'ordre de 7 millions de barils par jour et de celle volontaire de 1 million de barils par jour de l'Arabie saoudite. L'Arabie saoudite est prête à soutenir la prolongation des réductions de pétrole de l'Opep et de ses alliés en mai et en juin et est également disposée à prolonger ses propres réductions volontaires, avait fait croire une source proche du dossier. Les «23» ont finalement décidé d'ouvrir prudemment leurs vannes prenant à contrepied les observateurs qui avaient tablé sur un statu quo. L'affaire avait été bouclée en trois petites heures. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses 10 alliés mettront 350000 barils par jour supplémentaires sur le marché en mai et juin puis 441000 barils en juillet. Il faut rappeler qu'il y a près d'une année, le 9 avril 2020, l'Opep et ses partenaires, dont la Russie, avaient décidé de réduire leur production de près de 10 millions de barils par jour, pour stopper le plongeon des prix et de procéder à une coupe de 7,7 millions b/j à partir du 1er août jusqu'à fin décembre 2020 avant d'opter, le 1er avril, pour la prudence et de n'ouvrir que progressivement ses vannes. Le marché qui n'a pas encore digéré cette option est désormais tourné sur les discussions indirectes qui ont débuté, hier, à Vienne en Autriche entre Téhéran et Washington à propos du nucléaire iranien, qui pourraient déboucher sur la levée de l'embargo américain sur le pétrole iranien. Ce qui aura des conséquences directes sur les cours de l'or noir. Un retour du pétrole iranien sur les marchés pourrait faire baisser les prix de l'or noir, car l'Iran est capable d'exporter 2 millions de barils par jours d'ici l'été si les sanctions sont levées, peut-on lire sur le site de Rfi. «La levée des sanctions donnera à l'Iran l'occasion d'exercer une pression totale sur son pétrole, qu'il continuera, par ailleurs, à ajouter au marché, en plus de la hausse de l'offre de l'Opep+ qui interviendra à partir de mai. C'est ce qui inquiète vraiment les négociants en pétrole, écrit l'expert des marchés de l'énergie Barani Krishnan sur le site du portail mondial financier, Investing.com. On n'en est pas encore là. Il faut cependant reconnaître que cela déprime le baril. 

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