L'Expression

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Péripéties d'un couple éclaté

Hamouda F. harcèle Kinza, son ex - épouse. Il a trois bambins avec elle. Il assure qu'il n'a plus revu les enfants depuis, maintenant, 3 ans!

Il la harcèle à telle enseigne qu'il s'en prend à son... mari. Le second époux de Kinza J.
Le beau-père raconte à la juge, les péripéties du couple éclaté, il y a trois longues années de cela: « Ils se sont mariés tout seuls et sont venus habiter avec moi, car j'ai le spacieux premier étage vacant. Ils ont commencé leurs nombreuses disputes, dès le premier mois de la lune de...fiel, car de «miel», point ! Je me suis dit qu'ils venaient de s'unir sans trop se connaître, car il n'y a pas eu de temps pour se connaître, s'apprécier, et s'aimer!»
Le procureur suit le récit du plus proche témoin de l'ancien couple, attentif à tout ce qui se dit et vigilant... D'ailleurs, plus tard il posera de bonnes questions à tout le monde. Il sait que cet ex-couple s'est uni dans la précipitation et se sépara dans la douleur!
L'électricité est dans l'air. Hamouda, le détenu, est debout au box, le visage rouge, la mousseuse bave blanche sur les encoignures des lèvres, le verbe haut, la voix cassée, le ton fort.
Ça sent le roussi!
Le regard sec, la sévère présidente, cherche à reprendre la situation en mains; elle le rappelle illico-presto à l'ordre, sur un ton conciliant: «Vous créez des problèmes en vous déplaçant chez votre belle-famille et vous trouvez l'audace de crier à l'injustice, ça suffit. Donnez-nous votre version en toute sérénité». Hamouda perd un peu son vocabulaire arabe, avant de balbutier en
«daridja»: «Je suis méprisé par le... monde entier; je me demande ce que j'ai fait; je compte beaucoup sur la justice pour être réhabilité, car on me reproche des faits imaginaires!» Le détenu tente de justifier l'inculpation, jure qu'il n'a, ni violé le domicile de son ex, ni injurié, ni menacé, ni insulté. Il débordera sur sa version en trébuchant: «Où sont donc les deux témoins? Pourquoi le procureur qui les a entendus, ne les a-t-il pas convoqués?» S'écrie-t-il.
«Et là, mes amis, la juge entre dans une colère comme elle seule peut le faire. Cela ne vous regarde pas. Voilà leurs témoignages. Le tribunal peut se passer de leur présence physique!» articule la magistrate en exhibant les deux procès-verbaux d'audition.
La victime, 76 ans, est priée de donner sa version des faits. Le vieux commence à bien raconter jusqu'au moment où se croyant assis dans un café des dédales de la vieille ville lâche un sec et inattendu: «J'ai prié cet ‘'Arioul‘'...´´. -«Tout doux, tout doux, mon vieux pépé. On est dans une salle d'audience et votre statut de victime ne vous permet pas d'écart de langage!», proteste la juge franchement au bord d'une colère justifiée qui n'explosera jamais. Le procureur, pose une question pour avoir une idée sur la violation du domicile, les menaces avec arme blanche, étant prouvées. «Dites-nous un peu, Hadj, où se trouvait Hammouda au moment des menaces?» Le pépé affirma qu'il se trouvait sur le palier le séparant des voisins. Hajer est effectivement fixée. Elle en profite pour faire un numéro devant l'assistance en vue de montrer que quelqu'un qui entre dans une ire inutile peut proférer des menaces qu'il regrettera:
«Il nous a menacés de mort!», dit pour la dernière fois, la victime.
Me Mohamed Djediat et Me Nassima Aïd joueront à fond leurs rôles de défenseurs. Le premier avocat demande surtout que le prévenu se calme et la paix pour tous.
La seconde a tout fait pour dédramatiser les faits. EIle sait que les menaces à l'aide d'une arme blanche surtout que le procureur a requis 2 ans d'emprisonnement ferme. Il écopera d'une peine de 2 ans, dont
6 mois fermes!
C'est lourd pour un gars costaud qui n'a peut-être pas avalé le fait que Kinza, son ex, refasse sa vie ou parce qu' «on» ne veut pas le laisser revoir ses enfants.

De Quoi j'me Mêle

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