L'Expression

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Le noir destin de Farah

Farah F. est une jeune fille étudiante à l'étranger, depuis 6 ans. Elle y fit la connaissance d'un compatriote qui regretta très tôt son union avec la belle et brunette jeune épouse...

La juge du « statut personnel» du tribunal, fut ébahie par les témoignages autour d'un divorce annoncé, bien avant le mariage! On se demande comment ce couple a pu se connaître et décider d'une union qui a fait flop, dès le premier mois du mariage.
«Cela se voyait à l'oeil nu»! Confiera Lotfi G., un témoin de la cérémonie d'union.
«Le miroir se brisa à la première chute», dira l'oncle de Farah dont le destin était déjà sombre, à travers une vie familiale mouvementée, à telle enseigne que les deux filles furent envoyées terminer leurs études à l'étranger! Selon Farida S. une voisine de la mère de Farah, «après avoir échoué dans le domaine scientifique, Farah s'attaqua à une discipline à sa mesure. Elle s'était bien armée pour réussir dans la vie, mais ses parents, plus par stupidité, que par autre chose, mènent la danse, depuis Tamourth !». Une fois bien installée en Europe, grâce d'abord à la bienveillance de tata Khdaouedj C. la jeune fille connut un long répit, puis avec des connaissances salvatrices, s'ouvrit sur le monde et commença à vivre dignement, sans tache, ni gens à histoires à guerroyer. Les études vont bon train et l'avenir s'annonçait rose, d'autant qu'entre-temps, sur le banc de l'amphi, elle s'amouracha vite, d'un jeune gentil play-boy. Elle est assurée sur l'issue de ses études, et à 26 ans, elle croit en l'amour sincère, malgré son fort attachement pour les études supérieures! Elle s'agrippa en la solidité de ses sentiments, renforcée par la simplicité du bonhomme à tel point, qu'elle s'amouracha de Med Amine. « Avertis de sa nouvelle connaissance, les parents de Farah, qui lui reconnaissent la fraîcheur du verbe et la bonne éducation lorsqu'elle traversait l' «océan-adolescence», voulurent en savoir davantage sur le prétendant.» a témoigné
Ouahiba S. la copine d'enfance de Farah, qui a gardé d'étroites relations avec Farah laquelle a confirmé qu'elle a choisi l'homme de sa vie et insisté sur le fait qu'elle «ne se marierait qu'en Algérie, pour revenir vivre définitivement en Europe». Entre-temps, Lilia, la soeur cadette de Farah, rejoint l'Europe, après l'obtention du bac en Algérie. Il faut vite préciser, qu'elle va être un témoin privilégié des sautes d'humeur du futur couple qui connaissait déjà de nombreuses et sérieuses perturbations! Autant le blond Med Amine maîtrise ses nerfs devant une colère de la fiancée, autant la brune Farah s'envole au moindre petit, menu et insignifiant malentendu! Evidemment, Amira C. la maman de Farah, est constamment au bout du fil, prodiguant ses nombreux et venimeux conseils à sa fille, qui n'écoute plus Faouzi, son père, et comme le dit si bien l'adage bien de chez nous: «Renverse la marmite sur sa bouche, la fille sera un sosie de la maman!».
Farah la sérieuse et tranquille étudiante allait connaître un grand virage le jour de son union fêtée en Algérie, d'une façon grandiose, surtout par la belle famille de Farah, venue en grand nombre pour démontrer l'attachement des proches à leur enfant chéri, Med Amine, l'enfant unique de sa famille, qui se mariait enfin, pour avoir des enfants et voir grandir la famille. Côté Farah, c'est carrément l'allégresse! On dansa, on chanta jusque tard et les invités fort nombreux ce soir-là, vidèrent le «chargeur» pour un baroud d'honneur, car chez cette immense famille, on ne se mariait qu'une seule fois, pour la vie! Au lendemain de la fête, tout le monde se dispersa et le couple commençait à affronter le quotidien. Un quotidien amer, si amer que sa dislocation fut irrémédiable! On parlera certes, plus tard, de la fête, mais jamais plus de la mystérieuse rupture-surprise! Le dossier est en examen sous quinzaine.

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