L'Expression

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80000 Morts du Covid en France

Hécatombe. Pour la seule journée de lundi dernier, la France a enregistré 460 morts, dans ses hôpitaux, du coronavirus. Dans la même journée, pas moins de 28000 malades du Covid étaient hospitalisés. Parmi ces malades 3300 étaient en réanimation. Pour une population de 67 millions de personnes cela fait «un peu beaucoup».
Même si proportionnellement avec 114 décès pour 100000 habitants elle n'est pas la plus touchée en Europe. Surtout que ce rythme des décès ne faiblit pas et que les variants anglais et d'Afrique du Sud suscitent beaucoup d'inquiétude. Surtout aussi que les retards de livraison des vaccins remettent en cause la politique de vaccination sur laquelle les autorités avaient beaucoup misé pour freiner la propagation du virus. Devant une telle situation, la marge de manoeuvre du gouvernement français est réduite. Elle se résume à la fermeture des frontières, au couvre-feu à 18 heures et la fermetures des commerces tels que les centres commerciaux, les bars, restaurants, musées et autres lieux culturels. Complètement désarmé, le gouvernement met tous ses espoirs sur les vacances scolaires qui ont commencé lundi dernier, pour un hypothétique ralentissement des contaminations. Une estimation qui est contredite par les épidémiologistes qui craignent que le variant anglais ne fasse rebondir à la hausse la courbe de l'épidémie. Comme pour se rassurer les autorités françaises montrent du doigt la situation des autres pays plus durement touchés. Comme la Belgique, la Slovénie, l'Angleterre, la République tchèque ou l'Italie. Ce qui place, selon eux, la position de la France au 24ème ou 21ème rang. Pour un lot de consolation, il y a plus glorieux. Surtout lorsqu'on se garde de mentionner l'Allemagne avec ses 69 décès pour 100000 habitants. Où en est-on après cet état des lieux alarmant? Pour contourner les retards de livraison des vaccins que la France avait choisis, celle-ci se tourne vers le vaccin russe Spoutnik V qui n'était pas du tout dans ses prévisions. Sauf que dans le même temps a surgi une crise entre la Russie et l'Europe au sujet de l'opposant Navalny. On voit mal la Russie être dans les meilleures dispositions pour donner son vaccin à des Etats qui expulsent ses diplomates. La situation en France est très préoccupante, surtout que des études ont fait savoir que le vaccin AstraZeneca n'était pas efficace contre le variant sud-africain. Ce qui a poussé, en effet, le gouvernement sud-africain à suspendre la vaccination de sa population avec le vaccin anglais suite à cette annonce. Les autorités se tournent, actuellement, vers le vaccin américain Johnson&Johnson dont l'autorisation est en cours d'examen aux Etats-Unis. C'est dire qu'à ce rythme, ce n'est pas demain que la vaccination pourra commencer en Afrique du Sud. Et chaque jour qui passe est un jour de trop avec les dégâts que cause le virus. En France, le discours devient pathétique. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui a décidé de se faire vacciner devant les caméras pour inciter ses concitoyens à faire de même, a déclaré, après avoir reboutonné sa chemise, «hier, sur les primo injections, c'est-à-dire la première dose reçue, la France était passée devant l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne... En termes de secondes injections, nous sommes encore derrière, c'est normal». Faute de vaccin disponible. A l'heure actuelle, seul 0,44% de la population française a reçu les deux doses. En Allemagne le taux est de 1,17%. Puisque la France aime bien se comparer à l'Allemagne pour tout. Plus qu'une seule issue: le vaccin russe Spoutnik V. Le journal français, La Croix a eu ce superbe titre en Une: «Covid-19: le vaccin russe Spoutnik V se dédiabolise.»
En rappelant à l'intérieur du texte que ce vaccin avait été «longtemps traité avec méfiance par les pays occidentaux» avant de souligner que ce changement d'appréciation est à mettre sur le compte «d'une commande» de vaccin. Encore une autre «perle» de Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères qui a déclaré que «Les vaccins n'ont pas de nationalité. L'important, c'est d'avoir un médicament qui marche.» D'autres voix lui ont succédé pour avancer que l'Europe «a intérêt à mettre de côté les sanctions contre la Russie à la suite de la condamnation d'Alexeï Navalny, pour favoriser la vaccination des Européens». Dimanche dernier, l'ambassadeur de Russie en Belgique, Alexander Tokovinin, a «douché» ces espoirs. Il a déclaré sur un plateau de télé que «pour le moment, les usines russes sont consacrées à la production (de ce vaccin) pour la Russie, jusqu'à la fin de la vaccination de masse. On espère que l'on pourra peut-être terminer cette vaccination de masse avant le mois de juin... Après, on pourrait livrer ce vaccin à l'étranger». La France est contrainte de trouver une autre solution!

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