Attendre devant des toilettes publiques, un casse-tête à Alger
«Il a fallu patienter 20 ou 30 minutes». Depuis que les cafés et les restaurants ont fermé, Covid-19 oblige, l'attente est souvent longue devant les toilettes publiques de la capitale, derniers repaires pour éviter de se soulager dans les buissons. «C'est super compliqué, surtout quand on est une fille, parce qu'il y a toujours la queue, il n'y a pas beaucoup de toilettes et ça fait 10 minutes qu'on attend», peste une dame. Elles sont pourtant très rares devant les «sanisettes». Si le commerce a souffert de la pandémie, la question primordiale de l'envie pressante en extérieur se pose aussi pour les riverains, pas toujours près de leur domicile. Cependant, affirme un préposé, la fréquentation des «sanisettes» installées a chuté de 20% l'an dernier, principalement à cause des confinements, alors que le nombre des toilettes publiques ne dépassent pas une vingtaine. Certains confessent à voix basse: «Je ne devrais peut-être pas le dire mais on essaie d'aller dans des endroits discrets, dans les feuillages ou derrière les camions. C'est un peu compliqué, surtout quand il y a des toilettes publiques hors service», assurent-ils.
