L'Expression

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Un périple libyen

Depuis qu'il a appelé l'ensemble des parties libyennes à s'accorder au plus vite sur l'organisation des élections présidentielle et législatives, «d'ici mi-juin», la convocation du double scrutin étant alors possible fin 2023, l'émissaire de l'ONU ne compte plus les difficultés auxquelles il est confronté sur le terrain.
Le Sénégalais Abdoulaye Bathily, chef de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul), a certes trouvé un appui auprès du Premier ministre Abdelhamid Dbeibah dont le gouvernement est issu du Forum de dialogue interlibyen parrainé par l'ONU en 2021, mais les réticences habituelles des dirigeants de l'Est constituent un handicap majeur pour activer le processus électoral et tenir le défi des élections en décembre prochain.
Comme lors du 24 décembre 2021, en effet, les divergences persistent sur nombre de questions parmi lesquelles la double nationalité des candidats à la présidentielle et le cas particulier de Seif el Islam Gueddhafi. Ce sont ces paramètres qui ont rendu aléatoire l'élaboration de la base juridique sans laquelle les élections ne peuvent se tenir.
L'année précédente, la Chambre des représentants basée à Benghazi et dirigée par Saleh Aguila, d'une part, et le Haut Conseil d'État, à Tripoli, d'autre part n'ont pas cessé de se renvoyer la balle, de sorte que tout le monde a compris qu'il y a bel et bien une entente tacite entre certains responsables de l'Est comme de l'Ouest pour maintenir le statu quo. Une situation intenable selon le Conseil de sécurité de l'ONU et les parties étrangères qui disposent d'une influence certaine sur l'un ou l'autre camp en Libye. Bathily n'en démord pas, il faut que, d'ici juin, les discussions engagées durant quelques semaines aboutissent à cette loi électorale mais il y a loin du postulat à la réalité telle qu'elle persiste.
L'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies veut «écouter les partis politiques et la société civile, pour s'entendre sur une feuille de route réalisable pour les élections» et c'est pourquoi il a mené des discussions à Tripoli, Benghazi et Derna avec des «représentants des partis politiques et de la société civile» dont il a mesuré les «préoccupations» quant à l'impasse politique et aux défis auxquels la Libye est confrontée.
Pour étayer sa conviction de parvenir à une feuille de route «réalisable», il compte multiplier les rencontres avec «les partis politiques, la société civile, les femmes et les jeunes» afin d'impliquer tous les acteurs dans le processus de sortie de crise. Son programme est méritoire, ainsi que son action mais à Benghazi, Khalifa Haftar est toujours sur le front... 

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