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Trump vu d’Afrique

Les présidents américains se suivent et se ressemblent, du moins en ce qui concerne le continent africain. Obama s'était contenté de vagues promesses, mettant surtout l'accent sur les droits de l'homme et ceux des LGBT, lors de son pèlerinage sur la terre de ses ancêtres, au Kenya. Trump, lui, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère, écartant avec un mépris sans borne ce qu'il qualifiait à l'époque de «pays de merde».
Biden n'a pas non plus contrevenu à la norme, se limitant à des déclarations dilatoires alors qu'il promettait, au début de son mandat, d'effectuer un long périple à travers le continent. Pour toutes ces raisons, le candidat à la succession du Tchadien Moussa Faki Mahamat dont le second mandat a failli torpiller l'Union africaine, avec une candidature israélienne en tant que membre observateur, le Kenyan Raila Odinga, estime que le continent «a d'autres amis» si Donald Trump, une fois à la Maison-Blanche, continue d'ignorer l'Afrique. Se disant prêt à examiner sa politique, le cas échéant, tant il «ne veut préjuger de rien» et espère que le nouveau président des États-Unis fera «connaître sa position», Odinga a lancé un message depuis Addis-Abeba, siège de l'UA. Vétéran de la politique kenyane, l'homme est âgé de 79 ans et affronte trois rivaux pour le poste de président de la Commission de l'organisation panafricaine. Durant son premier mandat, Trump avait évoqué la «Nambie», au lieu de la Namibie, lors d'un discours à l'ONU. Et des mois plus tard, son dérapage sur «les pays de merde», au cours d'une réunion à la Maison-Blanche, avait déclenché un tollé international. Mais selon Raila Odinga, «c'était le Trump d'avant» et, dit-il, «nous avons un nouveau Trump», aujourd'hui. Battu à la présidentielle de 2022 par son rival William Ruto, président sortant qui lui apporte son soutien pour débarquer à la Commission de l'UA, le Kenyan n'exclut pas de revenir à la charge en 2027, alors qu'il a vécu cinq malheureuses candidatures précédentes. Ce qui ne l'empêche pas de clamer qu'il veut se concentrer pleinement à la tâche pour l'Union africaine. Mais s'il veut l'emporter et succéder à Moussa Faki Mahamat, il lui faudra d'abord surmonter la concurrence plus ou moins rude du Djiboutien Mahamoud Ali Youssouf, du Mauricien Anil Gayan et du Malgache Richard Randriamandrato, au cours d'un scrutin prévu en février, durant le prochain sommet de l'UA. S'il obtient par vote secret la majorité des deux tiers des États membres, il remportera le mandat de quatre ans, renouvelable une seule fois. 

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