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Pluie et soleil à la Maison-Blanche

Depuis hier, Donald Trump est de retour à la Maison-Banche, dans une ambiance de kermesse folle et de discours revanchards. Il n’a pas oublié, quatre années plus tard, les vives tensions qui ont conduit à lui « voler », dit-il, une victoire dont il ne cesse de prétendre qu’elle lui appartient, de gré ou de force. Son come-back en fanfare s’effectue donc dans une atmosphère enthousiaste du côté de ses fans et sinistrée chez l’opposition démocrate qui n’a pas encore procédé au bilan de la mandature Biden, cataloguée par beaucoup comme la pire de ces dernières décennies. Trump, lui, agit en conquérant, déterminé à mettre au pas tous les récalcitrants, individus comme États, et il compte pour cela sur toute une armada de conseillers, désormais eux aussi à la Maison-Blanche, parmi lesquels le ténor semble, pour l’instant, être Elon Musk. Trump a, pour le patron de Tesla, un regard émerveillé et il ne cache pas, depuis des mois, son admiration pour celui qui n’a pas hésité à jeter dans la corbeille 100 millions de dollars, rien que pour la publicité, au profit du candidat républicain.
Elon Musk a transformé son réseau X en machine à propagande et a marqué de son empreinte la campagne électorale, de telle sorte qu’il est aujourd’hui plus qu’un faire-valoir, un véritable partenaire du président élu. « Nous avons une nouvelle star, Elon… Elon Musk est un type spécial, un super génie », a clamé Trump, dans un éloge qui a duré plus de quatre minutes, au soir de son élection triomphale. Musk a souligné, pour sa part, sur X dont il est propriétaire que Trump a obtenu un «mandat extrêmement clair de la part des citoyens en faveur d’un changement significatif ».De quoi faire trembler toute la planète, quand on connaît l’ancrage d’Elon Musk devenu un porte-flambeau de l’extrême droite dans toute sa voracité. Reste la grande question, à savoir le temps que durera cette idylle si l’on prend en considération les expériences précédentes au cours desquelles Trump s’est lassé d’un bon nombre de « nouvelles stars ». L’homme le plus riche du monde le sait et nul doute qu’il en tiendra compte dans son agenda, même s’il affiche son intention de propulser les partis d’extrême droite européens au-devant de la scène internationale. Quant à Donald Trump, il lui faut dans un premier temps, satisfaire tous les « généreux contributeurs », entre entreprises et grandes fortunes, qui ont acquis le pack VIP de l’investiture pour le modeste montant d’un million d’euros. Entre donations, dîners et cadeaux, il lui faudra encore plusieurs jours avant de commencer à passer aux choses sérieuses, avec en priorité une ère de nationalisme économique radical.

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