L'Expression

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Les viles manoeuvres sont consignées

La chose est sûre, Moussa Mahamat Faki restera dans les annales de l'Union africaine, non pas comme le président de la Commission qui a consolidé les nobles principes de l'Acte fondateur et veillé à l'étroite solidarité entre les pays membres, malgré leurs nombreuses divergences, sur bien des sujets, mais comme l'artisan d'une manoeuvre qui a mis en péril l'édifice que les pères fondateurs de l'organisation panafricaine se sont efforcés de baliser avec sagesse, anticipant les torpilles des ennemis d'une Afrique affranchie du carcan colonial. Le réveil du continent, à l'aune du Mouvement des Non-Alignés, a dérangé leurs convoitises et leur mainmise sur ses richesses, mais ils n'abandonneront jamais pour tirer profit de l'uranium, de l'or, du pétrole et de beaucoup d'autres ressources, à peu de frais et avec l'adhésion enthousiaste de leurs valets.
Avec la bénédiction du Royaume marocain et de certains Etats, alliés ou plutôt vassaux de ces grandes puissances, à la doctrine colonialiste enracinée au point qu'elles n'hésitent pas à afficher leur mépris envers les anciennes colonies, Faki a posé la bombe dont la déflagration risque de causer une déchirure profonde et mettre en cause l'essence même d'une Union africaine assiégée par des dérives inqualifiables. Le Makhzen n'est pas revenu au sein de l'UA pour contribuer à son essor, au contraire. Son objectif était, d'emblée, de remettre en cause la présence de la RASD au sein de l'instance africaine dont elle est membre fondateur. Avec une mauvaise foi coutumière, il promet des choses et applique leur contraire, devenu le porte-étendard de l'entité sioniste. Ainsi, il se moque du prétendu engagement à la tête du Comité El Qods et donne le mauvais exemple à des Etats africains qui s'insurgent contre les griefs, dès lors que plusieurs pays arabes ont choisi la normalisation sioniste, au détriment de la cause palestinienne.
Qu'à cela ne tienne, l'Algérie et les pays qui demeurent fortement attachés au droit et à la justice dont se parent, en vérité, la cause palestinienne et la cause sahraouie, notamment le Nigeria qui a déposé la demande d'annulation de la décision, avec le soutien agissant de l'Algérie, ainsi que l'Afrique du Sud dont on connaît le combat intransigeant pour le triomphe de ces causes justes, ont conscience que leur courant est majoritaire et que, par conséquent, ils peuvent aller, en février prochain, devant le sommet des chefs d'Etat de l' UA, pour réclamer le retrait d'une décision infâme, dangereuse et indigne des idéaux que l'OUA a transmis à l'UA, pour l'éternité. 

De Quoi j'me Mêle

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