Le terrorisme aveugle et muet
Signature. Deux de nos militaires sont morts et un autre a été blessé suite à l'explosion, vendredi dernier, d'une mine de fabrication artisanale dans la région de Tacheta Zougagha dans la wilaya d'Aïn Defla. Après les condoléances du président de la République et du chef d'état-major de l'ANP, ce sont tous les Algériens qui portent au coeur cette terre arrosée du sang des chouhada, qui compatissent avec les familles de nos enfants tombés au champ d'honneur en défendant la patrie et le peuple algérien. Cet événement tragique appelle quelques remarques. D'abord que ce terrorisme ne parvient pas à s'implanter dans notre pays. Il fait plutôt face à des redditions des quelques éléments qu'il était parvenu à tromper au cours des dernières années. Surtout dans les régions frontalières du Sahel où les cas de terroristes qui se rendent à notre armée sont régulièrement rapportés par l'actualité. Il y a la preuve que les Algériens sont de plus en plus vigilants et sont plutôt engagés à défendre leur pays aux côtés de leur armée. Les commanditaires ne désarment pas pour autant, ils chargent des groupuscules de constituer des caches d'armes avec l'espoir de finir un jour par trouver suffisamment de traîtres qui accepteraient de vendre leur âme au diable. Et pour «sécuriser» ces caches, ils enfouissent tout autour des mines artisanales qui tuent aveuglément. L'autre remarque consiste à relever que contrairement à tous les groupes terroristes opérant dans les zones de conflits à travers le monde, en Algérie les attentats terroristes ne sont pas revendiqués. Et c'est là une «marque de fabrique». Il s'agit de la «signature» de ceux qui nous promettent depuis longtemps notre «printemps arabe». Leur mutisme relève de la stratégie du «mouvement spontané» issu de l'intérieur. C'est pourquoi, ces mêmes commanditaires s'échinent à exploiter, dans les réseaux sociaux, les moindres faits de la vie quotidienne (l'eau, crise sanitaire, le lait, la farine, le chômage, etc.) pour essayer de créer «l'étincelle» qui embraserait le pays. Chez nous on dit que «celui qui compte seul, trouve toujours des restes». Depuis la décennie noire, les Algériens ont développé une résistance à toute épreuve contre le «chant des sirènes». Tous les Algériens compatissent avec les familles des militaires victimes du devoir. Il ne faut jamais oublier que l'ANP est issue de l'ALN et que toutes deux sont issues du peuple depuis le 1er novembre 1954!