L'Expression

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Le silence des agneaux

Que diable allait-il faire dans cette galère? C'est la question que se posent de nombreux citoyens, outrés par la déconvenue du président de la FAF qui, écarté par une manoeuvre douteuse, puis revenu dans la course avec une décision du Tribunal arbitral du sport, a, finalement, jeté l'éponge au profit du tandem maroco-égyptien Lakdjaa - Abou Rida, pour un siège au comité exécutif de la FIFA. On savait que Zetchi n'avait aucune chance, en raison des choix stratégiques du président de la FIFA, Gianni Infantino, parvenu à imposer sa loi à la Confédération africaine de football (CAF) pour assurer sa prochaine réélection. Mais la manipulation ne s'est pas arrêtée là. Une disposition statutaire, étrange et vicieuse, a été introduite par la CAF, après un vote qualifié d'«unanime». Elle consiste en la condition préalable à toute admission d'un Etat membre, de sa reconnaissance par l'ONU. Les délégués présents au Maroc ont tous marqué leur adhésion à cette flèche empoisonnée. Même le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, est resté de marbre, face à ce coup de poignard, arguant, après-coup, d'une «abstention» dont il oublie qu'elle confirme le dicton «qui ne dit rien consent». Et c'est sur le site de la FAF que cet argument a été produit, une fois le fait accompli. Il ne fallait pas sortir des grandes écoles pour comprendre que l'initiative, portée par le président de la FIFA, répondait aux ambitions d'un Maroc en plein désarroi, cherchant des subterfuges pour poursuivre sa course contre la montre et éviter le boomerang de sa brutale incursion à El Guerguerat. «La Fédération algérienne de football informe que, lors de la 43e session de l'Assemblée générale ordinaire de la Confédération africaine de football (CAF), tenue le 12 mars 2021 à Rabat (Maroc), le président de l'instance fédérale, Kheireddine Zetchi, n'a jamais voté en faveur de la modification statutaire, présentée lors des travaux, tout comme il s'est abstenu de valider le bilan financier, tel qu'il a été présenté», a-t-on souligné, dans un communiqué sur le site officiel. Une piteuse tentative d'esquiver le débat que suscite, légitimement, la basse manoeuvre du royaume marocain pour barrer la route à l'éventuelle adhésion de la RASD à la CAF. D'autant plus incompréhensible que le vote, à main levée, de cet amendement tient compte de la réglementation qui exige une mise à disposition générale du nouveau texte, trente jours avant l'AG. Trente jours durant lesquels personne n'a levé le petit doigt pour alerter sur cette attaque venimeuse du Maroc. De quoi s'interroger sur ce silence des agneaux.

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