L'Expression

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Le «puits de pétrole» de Constantine

Humour noir. Il cherchait de l'eau, il a découvert du pétrole. L'histoire de cet agriculteur de Ouled Rahmoune (W. de Constantine) qui avait lancé des travaux de forage pour irriguer ses champs de culture avait vite fait d'enflammer (sans jeu de mots) les réseaux sociaux. Les médias classiques s'étaient à leur tour emparés du sujet. Tous penchaient vers une miraculeuse découverte d'un agriculteur que le destin allait transformer en riche propriétaire d'un puits de pétrole. C'était il y a une semaine. Hier, les conclusions de l'enquête des spécialistes de la Sonatrach ont été publiées. «Après l'interprétation de l'ensemble des résultats des différentes analyses (procédées par des équipes spécialisées du groupe), Sonatrach informe l'opinion publique que l'huile issue de ce puits d'eau artésien est une huile moteur très dégradée prouvée par la présence des métaux en quantité importante qui est probablement due à l'usure et la pollution de cette huile» précise en substance le communiqué. Quant aux émanations de gaz constatées en même temps que la sortie à l'air libre du pétrole, les enquêteurs expliquent que c'est du «biogaz issu de la fermentation de matières organiques animales ou végétales en l'absence d'oxygène». Il est permis aujourd'hui d'affirmer que les esprits critiques se doutaient bien de la farce, car le «pétrole» de Ouled Rahmoune avait «jailli» lorsque le forage avait atteint 90 mètres de profondeur. Or, chacun sait que la profondeur d'un vrai puits de pétrole, où qu'il se trouve, se situe au-delà de 600 mètres de profondeur. Ceci dit, un terme est mis à cette divagation sans pour autant clore cette affaire. Se pose maintenant un autre problème plus préoccupant qui est celui de la pollution en général et celle des nappes phréatiques en particulier. La collecte, le recyclage et l'exportation des huiles usagées existe dans notre pays. Il y a même une Agence nationale des déchets sous tutelle du ministère de l'Environnement qui est chargée de cette activité. Notre Premier ministre a inauguré une raffinerie des huiles usagées à Batna en octobre dernier. Visiblement, on peut mieux faire. Toutefois, il ne faut en aucun cas refermer le «puits» de Ouled Rahmoune sans rechercher les auteurs de cet enfouissement. Nous sommes en présence d'un crime écologique. L'Algérie toute entière en a pris connaissance. L'exemplarité est à prendre très au sérieux. Une suite pénale à cette affaire s'impose!

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