L'Expression

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Le premier saut vers l’émergence

Il est des signes, banals en apparence, et pouvant relever du fonctionnement normal de l'économie et de la société, mais à y voir de plus près, ce sont autant de balises qui participent au façonnement de l'idée que l'on se fait du développement de son propre pays. Sur la longue liste de ces signes-là, dont regorge l'Algérie d'aujourd'hui, on peut citer les trois grands projets miniers, la route Tindouf-Zouiret, entre l'Algérie et la Mauritanie, les immenses «fermes» solaires qui produiront sous peu pas moins de 4 000 MGW d'électivité, les méga-usines de dessalement d'eau... et tellement d'autres réalisations physiques qui font de l'Algérie cette nation émergente en devenir.
Dans ce lot de grands chantiers qui présagent une croissance exponentielle à partir de 2027, il y a immanquablement un réel sentiment de fierté de figurer la sur short list de pays qui feront la différence à l'orée d'un nouvel ordre mondial multipolaire. Il est évident, à voir l'ampleur du déploiement algérien et la force des alliances tissées avec les deux bloc, de l'Est et de l'Ouest, que l'avenir de l'industrie nationale est déjà tracé. À cela, les Algériens exprimeront leur immense satisfaction lorsqu'ils conduiront des véhicules intégrés à plus de 40%. Mais aussi des voitures électriques qui se chargeront au niveau de bornes de rechargement fabriquées par une entreprise nationale. Celle-ci, Sonelgaz pour ne pas la citer, exporte déjà ce type d'équipement. Avant cela, les Algériens verront le lancement de Alsatcom 2. Ce satellite de télécommunication sera fabriqué en Algérie. Cela aussi est un grand motif de fierté.
Dans son quotidien, en cette veille de rentrée sociale, l'Algérien peut se plaindre de coupures d'eau, de grogner contre la mercuriale en folie, mais ne pensera peut-être pas à toutes ces «petites pierres» qui feront bientôt le socle de sa prospérité future. Au même titre qu'un puzzle qui se constitue pièce par pièce, ces signes dessineront l'image d'une nation moderne, ouverte sur le monde, influente dans son aire géographique et respectée pour sa puissance et son innovation.
Il ne faut pas tomber dans la facilité pour autant. Le parcours qui reste à réaliser pour finaliser le puzzle est très long. Ce ne sera pas en 2027. Cette date est celle du premier saut vers l'émergence. Il faut passer au stade de l'innovation. L'Algérie dispose des moyens pour ce faire. Il suffit aux Algériens d'y croire!

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