L'Expression

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Le grand handicap

On se rappelle d'eux une fois par an, comme chaque 14 mars, Journée nationale des personnes aux besoins spécifiques. Le temps d'une cérémonie furtive ou d'une activité culturelle et de loisirs. On s'apitoie sur leur sort, puis on passe «aux choses sérieuses» mais les vraies questions restent pendantes le long de l'année. Combien sont-ils exactement? De quel type de handicap souffrent-ils? Quelle est la situation de cette catégorie au sein de la société?
Ne nous étonnons pas si l'on apprend que nous n'avons pas les chiffres exacts de cette catégorie sociale. Dans notre pays, nous avons un sérieux contentieux avec les chiffres et c'est là le vrai handicap national. Les plus hautes autorités du pays se plaignent de ce mal qui fausse toutes les données et compromet toutes les décisions aussi parfaites et sérieusement élaborées. Des organisations et associations nationales ne cessent d'appeler à l'élaboration d'une étude sur le handicap en Algérie pour la mise en place d'un système d'information unifié sur le nombre des handicapés et le type du handicap. Mais ce ne sont pas que les chiffres qui font défaut. L'importance de définir les besoins de cette catégorie et mettre en place des mécanismes à même de les associer dans la vie sociale, sont plus que nécessaires. Prenons un simple exemple pour illustrer ces manques flagrants: puisqu'il est question de marché à la veille du mois sacré de Ramadhan, une personne handicapée peut-elle se rendre dans un marché populaire et faire ses courses le plus normalement du monde? Cela relève de l'impossible face à l'inexistence totale de commodités nécessaires. Les mêmes défaillances sont comptées dans les transports et dans d'autres lieux publics. En plus de leur handicap, ces personnes subissent une double punition. Elles souffrent avec la même «équité» des affres de la machine bureaucratique, de la spéculation et tout le lot des tracas quotidiens. Malgré l'adoption de plusieurs lois relatives à la protection et promotion des personnes handicapées, la quasi-majorité de cette catégorie de citoyens continue à souffrir le martyre. La prise en charge des handicapés appelle encore à des améliorations en Algérie. Nous apprenons de l'Onaa (Organisation nationale des aveugles algériens) que dans notre pays les non-voyants ne sont pas considérés comme des handicapés mais comme des patients souffrant d'une maladie chronique. Mais avouons également que le couac ne réside pas uniquement au niveau des autorités. Il y a beaucoup à dire sur le traitement que réservent les médias à ce dossier: il est souvent sommaire, partial, voire même paresseux...

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