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Le e-paiement après le chèque

Amnésie. Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a bien fait de préciser, samedi dernier, qu'il «compte» (seulement) de rendre obligatoire le e-paiement dans les transactions commerciales et de services. Il a bien fait, car avant de passer à l'acte, il devrait se rappeler «l'obligation» du chèque décrétée par deux fois. La première fois au-delà de 500 000 da en 2010. Sans effet probant. D'où la seconde fois en 2015 on a cru bon d'instaurer deux seuils, selon les cas. L'un à 1 million de da et l'autre à 5 millions de da. Inutile de dire que toutes ces décisions n'ont pas réussi à réanimer le chèque. Aujourd'hui, l'avancée numérique a carrément annihilé son avenir. La monnaie scripturale cherche, dans notre pays, la bonne méthode qui lui fait défaut. L'autre raison qui nous fait dire que Kamel Rezig a bien fait de ne pas s'engager car tout ce qui relève des finances n'entre pas dans ses prérogatives. Ceci ne doit pas exclure la coordination interministérielle. Ce qui est un autre sujet. Mais au lieu de focaliser sur le mode de paiement, pourquoi l'obligation de facturation ne semble pas recueillir le même intérêt? Pourtant, de sa réussite dépend tout le reste. Le chèque en son temps et le e-paiement aujourd'hui. Sa mise en place est d'ordre organisationnel. C'est comme pour la chaîne du froid. De la rigueur, encore de la rigueur et toujours de la rigueur. En commençant par les importateurs et les producteurs nationaux en y ajoutant les mandataires pour les produits agricoles, la facturation suit des étapes connues. Grossistes, distributeurs et revendeurs. Si à chacune de ces étapes, un contrôle rigoureux et continu est assuré, il n'y a aucun doute que rien ne pourra passer les mailles du filet. Cette facturation est d'autant plus facile à instaurer maintenant que la numérisation de l'administration fiscale avance à grands pas. Une fois que le système «Jibaya'tic» des CDI (centre des impôts) sera connecté au niveau national, la «chaîne du froid» sera garantie en un seul clic. Pour cela, le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, devra veiller au rythme de la numérisation de son secteur. Il ne restera plus à Kamel Rezig que de patienter pour voir la facture «attirer» le e-paiement. Dans l'intervalle, il pourra se consacrer aux autres charges de son secteur. La grande distribution. L'exportation. La concurrence. La métrologie. La contrefaçon. La qualité des produits. Et laisser l'enfumage aux apiculteurs!

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