L'Expression

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Le candidat unique

Le bras de fer se poursuit entre Bouteflika et Benflis. Il se durcit au fil des étapes. S´estimant vainqueur des «primaires» à Batna, le Président de la République décide de «brider» l´appareil politique de son rival à la présidentielle, lequel réagit en plaçant le parti majoritaire du pays dans l´opposition en décidant de retirer ses ministres du gouvernement. Les choses n´en resteront pas là. L´escalade est plus que prévisible. Plusieurs scénarios s´offrent avec, toutefois, la même finalité: qui des deux candidats sera le mieux porté par le plus ancien parti du pays? Après le gouvernement, il faut s´attendre aux effets sur le parlement, Assemblée nationale et Sénat. Qu´un retrait soit décidé par les partisans de Benflis ou une dissolution prononcée par le président de la République, le résultat sera strictement le même. Mais avant, il s´agit de réduire le poids de la formation drivée par Benflis. Comment? En bloquant son congrès extraordinaire jusqu´à la tenue du «congrès» prévu par les «redresseurs» du FLN. Ceci pour permettre aux pro-Bouteflika de rallier à leur cause le plus grand nombre possible de militants qui ne se sont pas encore positionnés. Misant sur les ressorts opportunistes de la classe politique, le «redressement» se fixe l´objectif de vider de sa substance le FLN de Benflis qui sera libre par la suite de reprendre ses activités.
Dans ce duel, Bouteflika dispose de la toute-puissante machine administrative, tandis que les partisans de Benflis ne devront compter que sur eux-mêmes. L´Armée nationale populaire a, quant à elle, à maintes fois réitéré par la voix de son chef d´état-major sa décision de ne plus interférer sur le champ politique.
Les convulsions que vit la première formation politique du pays devrait inciter à réfléchir sur le sens à donner à la démocratie en Algérie. Aucun des principaux protagonistes ne peut prétendre en avoir la culture.
A trop vouloir «abattre» Benflis, Bouteflika finira par se retrouver candidat unique à sa propre réélection. Sa mésaventure de 1999 risque, en effet, de se reproduire à l´envers. Du retrait des candidats à l´absence totale d´outsiders. La férocité avec laquelle se déroule le «combat» pour le contrôle du FLN risque de mener à cette situation.
Ceux qui entretiennent la guerre à l´intérieur du FLN se sont-ils fixé des limites? Leur ancrage nationaliste se vérifiera à cette aune.

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