L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

L’antiaméricanisme primaire

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, devait effectuer, pour la première fois depuis son investiture, une visite éclair en Algérie en provenance de l´Equateur où il a terminé une visite officielle qui l´a mené dans plusieurs pays latino-américains. Au cours de son escale technique qui devait avoir lieu hier à l´aéroport Houari-Boumediene, le président iranien avait en tête de convaincre l´Algérie d´adhérer à sa démarche consistant à créer un large front anti-américain incluant tous les pays qui ont marqué leur désapprobation vis-à-vis de la politique américaine, notamment en Irak, en Palestine et les menaces incessantes envers l´Iran. Le président iranien revenait d´Amérique latine de plus en plus à gauche où il a tenté de rallier à sa politique anti-américaine, les présidents socialistes équatorien, Rafael Correa, vénézuélien, Hugo Chavez qui rêvait enfant de devenir prêtre catholique, et enfin le sandiniste nicaraguayen, Daniel Ortega. Les discussions ont porté notamment sur la construction d´un front anti-américain avec pour arme de fond l´énergie dans le cadre de l´Opep. Ce qui peut être considéré comme étant normal. A chacun ses moyens de défense et de pression. Mais l´anormalité apparaît dans les convictions personnelles. En effet, comment expliquer que des leaders de la gauche marxiste chrétienne fraternisent avec l´émissaire d´une théocratie islamiste? Qu´y a-t-il de commun entre les tenants de la «révolution bolivarienne» et ceux de la «révolution islamique»? Apparemment, rien. Pardon, si!
L´antiaméricanisme. Ainsi, on voit bien qu´on choisit toujours ses amis en fonction de leur orientation politique et des intérêts conjoncturels. D´ailleurs, Hugo Chavez caresse depuis longtemps l´idée, qui convient tout à fait à Téhéran, de créer une sorte de fonds international d´assistance aux pays pauvres. Pour ce faire, ce nouvel axe anti-américain prône l´arme pétrolière. L´Iran et ses nouveaux amis, une amitié contre nature, sont convenus d´agir en commun dans le cadre de l´Opep et au-delà, en entraînant dans leur sillage, les autres pays producteurs à réduire la production de pétrole pour augmenter les prix des hydrocarbures. Or, cette première grande mesure de rétorsion commune n´est pas aussi utopique qu´elle paraît, car une baisse des prix du pétrole n´est dans l´intérêt d´aucun pays producteur, quelle que soit son attitude à l´égard de la politique américaine. L´autre facteur à prendre en considération a trait au nucléaire iranien d´autant que Téhéran est dans le viseur de Washington. Mais les mollahs comptent sur leurs alliés russes et chinois pour défendre leur programme nucléaire, certes légitime. Cette alliance stratégique anti-américane s´explique aussi par la paranoïa de dirigeants instrumentalisant la haine de l´Amérique pour légitimer leur présence au pouvoir. Pourtant, dans cette nouvelle alliance qui affirme combattre la pauvreté, il y a un hic. Malgré toute la rhétorique sur la lutte contre la pauvreté, l´Iran n´a pas annulé la dette nicaraguayenne qui s´élève à seulement 152 millions de dollars. C´est aussi cela l´entraide anti-américaine.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours