La route vers l’émergence
À l'aube de l'année 2025, la loi de finances s'impose comme un enjeu crucial pour le développement économique et social de notre pays. Alors que les défis mondiaux s'intensifient, avec leur lot de menaces multiples, il est essentiel que cette loi puisse refléter des réponses concrètes aux besoins des citoyens, à leur questionnement et également à la volonté d'émergence qu'expriment les Algériens. Il est attendu du texte, mais aussi des autorités centrales du pays une attitude qui renvoie à la concrétisation d'une véritable justice sociale, dans le cadre d'une rigueur budgétaire.
Cette année, plus que jamais, il est impératif que la loi de finances ne se limite pas à des chiffres, mais qu'elle incarne une véritable stratégie de transformation. Celle-ci est vitale pour le pays, dans un contexte économique et géopolitique, pour le moins fragile. Il s'agit d'éviter toute dérive financière susceptible de nous conduire vers l'endettement. Il n'est pas besoin de préciser que le pays est certes aux portes de l'émergence, mais il n'y est pas encore. Dépendre d'un seul produit d'exportation pour plus de 90% de ses recettes, est une véritable fragilité. On aura constaté que l'Exécutif a fait sienne cette préoccupation, à travers les nombreuses initiatives destinées à capter les investissements.
Les mesures concrètes pour soutenir les PME et les start-up, véritables moteurs de l'innovation et de l'emploi, incluses dans la loi de finances 2025, apportent une réponse toute aussi concrète, susceptible de booster des secteurs stratégiques, car créateurs de valeur ajoutée économique à long terme. Il reste à rendre effectif l'accès au financement des PME, à travers la simplification des démarches administratives. Cela passe inévitablement par la numérisation qui aura été le cheval de bataille du président de la République, dès la première réunion du Conseil des ministres. Et le chef de l'État ne relâche pas la pression sur le gouvernement, car il sait pertinemment que la clé du développement et de l'émergence est dans cet outil qui s'impose comme un axe incontournable.
Tout cela pour dire que la loi de finances 2025 doit être l'occasion d'affiner le modèle économique algérien, qui prend forme ces dernières années, mais qui gagnerait à plus d'efficacité. Il est grand temps de bâtir un avenir où prospérité rime avec équité et durabilité.