La réconciliation avec l’urne ?
L’Algérie devrait connaître le nom de son Président aujourd’hui. Tard dans la soirée probablement. À moins d’un second tour qui prolongerait le suspense, les urnes sont donc sur le point de livrer leur verdict. Un des enjeux majeurs de cette élection présidentielle résidera dans le taux de participation. L’abstention sera inévitablement la star de ce scrutin. À combien s’élèvera-t-elle ? À priori, elle sera moindre que celle affichée par la présidentielle de 2019. Le terrain semble être favorable à ce type d’hypothèse. Pourquoi ? Les crises qui avaient marqué, il y a maintenant cinq années, ce rendez-vous crucial pour le pays sont derrière nous. La Covid a été vaincue, et les perturbations financière, politique, sociale ne sont plus qu’un mauvais souvenir. L’Algérie lorgne désormais vers des horizons radieux. Et puis, il y a l’ambiance des grands jours qui a entouré ce scrutin majeur qui a été rehaussé par des méga-meetings accueillis par des salles mythiques, à l’instar de Harcha, de l’Atlas ou de la Coupole du 5-Juillet. Des rendez-vous qui ont drainé des foules en effervescence pour clore en apothéose une campagne électorale qui a duré trois semaines, dans des ambiances de fête scandant à tue-tête le nom de leur champion. Il y a aussi les ambiances inhabituelles des grands rendez-vous que connaissent les QG de campagne, les va-et-vient de personnalités ou de simples citoyens venus manifester chacun à sa manière leur soutien au candidat sur lequel ils ont porté leur choix. Tous ces lieux servent indéniablement de baromètre pour évaluer la popularité ainsi que les chances du candidat à la course au Palais d’El-Mouradia de gravir la plus haute marche du podium. Mais également l’intérêt porté par les électeurs à ce scrutin. Un indice irréfutable de réconciliation avec les urnes. Une bonne raison de croire à une «dépression» des taux d’abstention de plus en plus élevés. Cela sera probablement le cas cette fois-ci. La conjoncture sociale et économique s’étant significativement améliorée. Il est incontestable que le scrutin d’aujourd’hui se déroulera dans une atmosphère sereine. Les attentes sont grandes. Les trois candidats qui aspirent à mener les affaires du pays durant les cinq ans à venir ont en pris la mesure. Ils sauront surtout dans les prochaines heures s’ils ont en ont suffisamment fait pour convaincre les électeurs à mettre leur bulletin de vote dans l’urne. Et sur qui ils auront porté leur choix…