L'Expression

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La prochaine grande victoire

À son douzième jour, la campagne électorale pour l'élection présidentielle du 7 septembre prochain semble s'être bien installée dans le quotidien des Algériens. On en parle, non pas comme un phénomène «excitant» qui véhiculerait un maximum de Punch lines, avec leurs images cocasses, leurs déclarations à l'emporte-pièce et autres scènes risibles. Des séquences qui tourneraient en boucle sur les réseaux sociaux. En douze jours de campagne, il n'y eut aucun dérapage qui donnerait du «blé à moudre» à une opinion publique en mal de sensations. En fait, cette même opinion publique n'en demandait pas vraiment.
Elle était en attente d'une joute électorale, véritablement unique en son genre en 62 ans d'indépendance. Elle est servie. Et pour cause, les «commerçants» des parrainages ont été démasqués et mis hors d'état de nuire au processus électoral. Ensuite, les trois candidats sont restés, chacun dans son couloir, et ont tenté de convaincre les électeurs du bien-fondé de leurs propositions programmatiques, sans user de provocations au moyen de phrases toutes faites, destinées à faire gratuitement mal à l'adversaire. Et enfin, l'on a parfaitement compris que chaque candidat ne s'arrête pas à cette seule échéance et concentre son action du moment sur une perspective politique future pour le pays.
Cette campagne, si différente des précédentes, a capté l'intérêt des citoyens par son sérieux et l'engagement réel des candidats et leurs partisans. Les Algériens ont débattu. Ils ne se sont pas disputés. C'est nouveau dans un pays où les batailles politiques ne se terminent pas dans l'urne, mais dans la rue et sur les réseaux sociaux. Il était sans doute temps de donner à l'Algérie, un autre visage de la politique. La campagne n'est pas finie, mais l'on est quasi certain qu'une grande leçon est actuellement en passe d'être donnée par une classe politique qui a mûri et un peuple qui n'est pas à sa première prouesse. Le Mouvement populaire, du 22 février 2019, en témoigne. Il serait précipité d'annoncer une autre grande victoire de l'Algérie, mais rêvons à un taux de participation record, à une Assemblée populaire nationale dynamique, un Conseil de la nation percutant, à des Assemblées locales entreprenantes. Mais tout ça n'aura de sens que dans une implication directe des citoyens, dans l'acte de voter et dans la volonté de débattre. Abdelmadjid Tebboune a évoqué dans son dernier discours de meeting, l'urgence d'une nouvelle classe politique. C'est au peuple de la faire émerger. Et cela a commencé... 

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