L'Expression

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La planète en danger

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a encore donné l'alerte à la veille de la COP27, mais, jamais, les pays présents à ces conférences sur le climat n'ont été autant divisés alors que la planète court vers des lendemains tourmentés. Il suffit, pour s'en convaincre, de faire le bilan des catastrophes récentes, entre vagues de sécheresse et de chaleur conjuguées, inondations meurtrières et menaces de famine qui prouvent que le réchauffement climatique n'est pas un petit défi. Samedi, ils étaient 120 chefs d'Etat et de gouvernement accourus à Charm-El-Cheikh, la station balnéaire égyptienne qui abrite cette 27ème COP, dans un contexte de crises en Ukraine, dans la péninsule coréenne et à Taïwan, auxquelles s'ajoutent des tensions inflationnistes et le spectre d'une récession mondiale. Cela fait plusieurs mois que le monde, à peine émergé de la pandémie de Covid-19, a plongé dans des angoisses énergétiques, alimentaires et autres. Selon les défenseurs de l'environnement, l'enjeu du climat est relégué au second plan alors que la menace est réellement existentielle pour toute l'humanité et sa dimension impérative. Après le Sommet de Glasgow (COP 26), les rapports et cris d'alarme se sont fait encore plus pressants. Aucun résultat concret ne s'est, en effet, dessiné depuis qu'à Paris, en 2015, le traité de la COP 21 avait promis des efforts pour contenir le réchauffement à 1,5% par rapport à l'ère pré-industrielle. Non seulement, les pays pollueurs ont poursuivi leur action néfaste mais, plus grave encore, le conflit en Ukraine a fait la part belle aux énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon), en dépit d'un surenchérissement lié aux sanctions occidentales contre la Russie. Cette situation impacte l'envolée des émissions de gaz à effet de serre qui accélèrent l'agonie de la planète et, avec elle, celle de l'humanité. 24 pays uniquement ont consenti quelques efforts et ils ne se situent pas dans la catégorie des grands responsables de la tragédie, de sorte que l'ONU désespère de trouver «une piste crédible» pour parvenir à cet objectif. Même si, par miracle, les principaux pollueurs, Etats-Unis et Chine en tête, souscrivaient à l' engagement, chose à ce jour hypothétique, le monde serait toujours sur une trajectoire de réchauffement de 2,4°C, à la fin du siècle. Mais si rien n'est fait, il affichera un 2,8°C, synonyme de fin des temps. Déjà, il nous faut compter avec les premiers avertissements, tels des incendies ravageurs, des inondations gigantesques comme au Pakistan où un tiers du pays est sous les eaux, et d'autres canicules à faire exploser les thermomètres.

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