L'Expression

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Il était un «petit» navire

La société néerlandaise chargée de dégager le porte-conteneurs qui obstrue le canal de Suez a indiqué, hier, que le navire a commencé à bouger mais que le plus dur restait à faire. «La bonne nouvelle est que la poupe est dégagée, mais c'est ce qui était la partie la plus simple. Le défi reste la partie avant», a, ainsi, déclaré le responsable exécutif de cette entreprise. Car si le porte-conteneur a consenti à tourner quelque peu, il n'en continue pas moins à obstruer, de tout son long, le passage sur une voie essentielle à l'activité économique mondiale. Après plusieurs jours de tentatives infructueuses et des offres de service diverses, comme celle de la VIème flotte américaine ou de la marine russe, le canal de Suez reste, malgré tout, encore bloqué par le gigantesque porte-conteneurs qui obstrue la circulation. Les autorités égyptiennes ont beau se démener pour sortir de la mélasse, mais en vain. Il faut dire que la catastrophe est d'une ampleur sans précédent tant elle affecte le commerce maritime mondial, puisqu'elle engendre des pertes quotidiennes de plusieurs milliards de dollars. Long de 300 m et pesant quelque 220 000 tonnes, l'Ever Given est un monstre qu'il n'est pas facile de remuer. Après les échecs rencontrés par une douzaine de remorqueurs, le navire néerlandais Alp Guard et l'italien Carlo Magna sont appelés, depuis hier, à la rescousse, sans trop de certitudes, même si le vent est à un optimisme tout relatif, compte tenu de la puissance de ces nouveaux venus. Long de 190 km, le canal de Suez accueille 10% du commerce mondial, et son blocage entraîne des retards et des coûts prohibitifs, quotidiennement. Des jours durant, il a fallu dégager 27.000 m3 de sable, à 18 mètres de profondeur, et le vaisseau commence, à peine, à bouger. En attente, pas moins de 369 bateaux demeurent coincés aux extrémités et au milieu du passage reliant la mer Rouge à la Méditerranée, le canal assurant la seule voie rapide entre l'Asie et l'Europe. La valeur des marchandises bloquées va, dit-on, de 3 à 9,6 milliards de dollars, tandis que l'Egypte perd, à elle seule, entre 12 et 14 millions de dollars, par jour de blocage. Quand on sait que près de 19 000 porte-conteneurs ont traversé le canal de Suez, en 2020, on imagine combien les conséquences vont être lourdes pour les entreprises concernées ainsi que les pays destinataires des marchandises transportées.

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