L'Expression

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En un combat douteux

Le 8 décembre, le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que 43000 soldats de son armée avaient été tués et 370000 blessés depuis le déclenchement de l'opération spéciale russe, en février 2022. Ce bilan venait en écho à la déclaration du président élu américain Donald Trump qui estimait que Kiev a «ridiculement perdu 400000 soldats et bien plus de civils», malgré le soutien de l'Alliance atlantiste dont les États-Unis. L'Ukraine qui a engrangé plus de 100 milliards de dollars d'aide militaire des Occidentaux et, principalement, de l'administration Biden, souffre d'un manque critique de combattants et de ressources pour pouvoir résister sur le front de l'Est, face à une armée russe qui progresse, jour après jour. En 2024, l'aviation russe a pilonné un grand nombre de sites militaires et d'infrastructures énergétiques. Lorsque Joe Biden a donné son accord pour l'utilisation des missiles à longue portée ATAMCS contre le territoire russe, Zelensky a cru que l'espoir était encore de mise mais il a dû vite déchanter, Trump ayant critiqué avec virulence une guerre coûteuse et sans aucun profit pour les États-Unis, promettant d'y mettre fin dès son retour à la Maison-Blanche. L'ancien acteur ukrainien a tôt fait d'en mesurer les implications et, du coup, lui qui répétait sans cesse qu'il n'y aura jamais de négociations avec Moscou a soudain changé de propos, affirmant sa disponibilité à discuter avec les émissaires russes des conditions d'une «paix» contrainte. Car le président Poutine ne fait pas mystère des conditions préalables à tout accord de cessez-le-feu, l'essentiel des objectifs ayant déjà été atteint avec la libération et l'intégration des républiques russophones du Donbass au sein de la Fédération de Russie.
Dans ces conditions, Zelensky n'a d'autre choix que de s'incliner bien bas face à une situation qui place l'Ukraine en très mauvaise posture, sa principale ambition de rejoindre l'Otan devenue clairement obsolète, aussi bien pour Trump que pour les alliés européens, forcés de suivre bon gré mal gré. Que reste-t-il, dès lors, des promesses et des tirades belliqueuses du dirigeant ukrainien, enrôlé pour la mise en oeuvre d'un plan atlantiste fumeux et bientôt lâché par ses commanditaires, même si ces derniers parlent encore d'une saisie des avoirs russes dans les banques occidentales pour financer un conflit dont Trump ne veut pas.
La Russie a démontré que ni les sanctions américano-européennes ni les tentatives d'isolement menées à son encontre n'ont ébranlé sa capacité de riposte. Et Moscou sait bien que le bras de fer prévisible entre Washington et Pékin oblige Trump à lâcher du lest, beaucoup de lest, du côté de Moscou, quitte à chagriner davantage des alliés européens qui ne savent plus où donner de la tête.

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