L'Expression

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Devoir de solidarité

Les médias algériens et tunisiens ne manqueront pas de souligner l'acte majeur de solidarité de l'Algérie à l'endroit de la Tunisie. Les 1000 MGW d'électricité algérienne mises à la disposition de la Tunisie pour éviter un effondrement du réseau tunisien constitue une autre preuve, s'il en faut encore, de la fraternité qui lie les deux États. Il convient de noter que le coup de main d'Alger n'est pas, à proprement parler, un geste de charité. Loin de là. L'Algérie n'a jamais eu cette attitude avec un peuple dont le sang a versé en Tunisie même et s'est mélangé à celui d'Algériens lors du lâche bombardement de l'armée coloniale de Sakiet Sidi Youcef. Ces mêmes voisins ont accueilli à bras ouverts les Algériens lors de la décennie du terrorisme, prenant le risque de voir la violence transportée chez eux par les terroristes du GIA. Cette solidarité a été très appréciée par les Algériens. Ces derniers n'ont pas manqué, une dizaine d'années plus tard, de faire le parallèle entre leur douloureuse expérience avec le terrorisme islamiste et le déferlement de haine qui a frappé la Tunisie au coeur de son tourisme, principale ressource de son économie. Des millions d'Algériens ont sauvé trois saisons touristiques en se rendant en masse dans ce pays pour éviter l'effondrement d'un secteur névralgique de l'économie tunisienne. C'est dire que l'on n'est pas à la première action de solidarité, d'un côté comme de l'autre. Les deux pays qui organisent leurs élections présidentielles à un mois d'intervalle ont les mêmes repères politiques et ont traversé, avec des fortunes diverses la «bourrasque» de l'islamisme radical. Dans les deux pays, il a laissé des traces. En Algérie, la violence a été sans pareille, mais les Algériens ont su s'en sortir et reconstruire ce qui a été détruit par les hordes barbares. En Tunisie, les dommages étaient bien moindres, mais les capacités économiques et financières du pays n'ont pas réussi à effacer la dette extérieure.
L'Algérie a un devoir de solidarité envers ce pays qui fut l'un des rares qui avait compris son combat. Le reste du monde avait une tout autre attitude. Soit un soutien direct aux terroristes islamistes, soit de l'indifférence. C'est peu de chose de lui fournir de l'électricité, de soutenir ses finances et de l'aider à traverser la période difficile. Les Tunisiens s'en sortiront certainement. Et comme les Algériens, ils n'oublieront pas et se mettront à leur côté à la moindre difficulté dans le futur. 

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