Délires et génocide
Qualifié de criminel de guerre par la Cour Pénale Internationale, le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu qui poursuit, envers et contre tous, son agression génocidaire à Ghaza et en Cisjordanie occupée n'hésite pas à franchir toutes les limites de l'horreur et de la barbarie, comme on vient de le voir avec l'incendie de l'hôpital Kamal Adwan et l'arrestation, pour «interrogatoire» de son directeur et de l'ensemble de son staff médical. Dénoncé par le quotidien israélien Haaretz pour sa prétention à se comparer à Winston Churchill, alors qu'il «ressemble davantage à Slobodan Milosevic», cet autre criminel de guerre serbe, l'homme a brillé, des années durant, par sa capacité à conjuguer le mensonge aux «alliances» les plus contradictoires. Dans un autre quotidien, le Times d'Israël, un ancien chef du Mossad et ex-ambassadeur auprès de l'UE, Ephraïm Halevy, souligne que Churchill est aussi différent de Netanyahu qu'un tigre l'est d'un chat sauvage. Il affirme même que le Premier ministre, allié obligé d'une extrême droite religieuse, conduit «à une troisième Intifadha» alors que sa politique envers l'Iran « est une terrible erreur». Tout en déplorant ses références permanentes à l'Holocauste ou sa comparaison de la situation des Juifs en France avec celle des Juifs en Espagne, durant l'Inquisition (un comble), Halevy déclare à la revue Fathom: « Le Premier ministre voit Churchill comme son modèle. Il présente ostensiblement une photographie du chef britannique sur son bureau. Mais en vérité, il est l'antithèse de Churchill», ressassant de façon obsessionnelle «l'Holocauste, l'Inquisition espagnole, la terreur, l'antisémitisme, l'isolement et le désespoir» et il fait constamment allusion à la «menace existentielle». Parce que son père traitait de l'Inquisition espagnole et de l'expulsion des Juifs en 1492 vers le Maghreb où ils ont prospéré, pendant des siècles, Netanyahu a pressé les Juifs de France de sortir d'une situation parallèle. «Cela revient à prêcher le désespoir comme motif d'alyah et c'est odieux», constate Halevy qui critique durement l'alliance entre le Likoud de Netanyahu et la coalition extrémiste religieuse des Ben Gvir, Bennet et autres nazillons. Leur politique, observe-t-il, conduit à «une dissolution de l'Autorité palestinienne, synonyme d'une troisième Intifadha». Netanyahu est dans une fuite en avant, sans aucune autre alternative. Du coup, «la situation est intenable, y compris pour les Palestiniens, le Monde arabe et la communauté internationale».