L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Comme à la guerre!

Guerre de l'eau. L'expression date de plusieurs décennies. En Afrique du Nord et au Moyen-Orient, les observateurs de cette région du monde qui n'en finit pas de faire l'actualité, ont évoqué une incontournable guerre de l'eau. Cet or bleu, si précieux dans ces contrées où il se fait de plus en plus rare, d'année en année ne tardera pas à être au centre de conflits majeurs. En attendant, la sécheresse qui étend dangereusement son spectre sur l'ensemble du territoire national, jusqu'à changer le statut du pays de semi-aride à carrément aride, dicte sa loi à toute la communauté nationale. Frappée de plein fouet par une baisse exceptionnelle de la pluviométrie, l'Algérie est entrée dans la nouvelle ère où le stress hydrique sera la norme, sans filet. Du jour au lendemain, alors qu'on pensait avoir gagné la bataille de l'eau en H24 dans la majorité des grandes villes du pays, on se retrouve en bas de l'échelle avec des restrictions drastiques pour l'ensemble de la population. Pas un foyer n'a échappé aux longues coupures d'eau, dont la durée dépassait souvent les 24 heures. Est-ce l'échec d'une politique de construction de barrages tous azimuts pour récolter un maximum de liquide qu'on savait déjà en voie de disparition? La réponse est assurément «non». Ces barrages, il fallait les édifier. Il fallait aussi construire des retenues collinaires, des espaces de stockage en sous-sol des eaux de pluie, des systèmes de drainage pour récupérer les pluies qui s'abattent dans les villes. Toutes ces actions et d'autres innovantes devront être utilisées au même titre que le recyclage des eaux usées et le dessalement de l'eau de mer. Cette dernière, technique maîtrisée et visiblement pas très compliquée à mettre en place n'est pas forcément la panacée. Il n'est, en effet, pas question de reposer l'essentiel de la stratégie nationale de mobilisation du précieux liquide sur cette seule technique. Même si le gouvernement a mis le paquet pour réaliser assez d'usines de dessalement à travers le littoral pour garantir l'alimentation de plusieurs dizaines de millions de citoyens, ce n'est pas pour autant que les Algériens doivent se sentir en sécurité. Et pour cause, le dessalement, comme toutes les autres techniques de mobilisation de l'eau n'est que le premier épisode de la guerre de l'eau. Celle-ci vient à peine de commencer. Les années à venir seront de plus en plus difficiles à vivre, précisément en raison de la raréfaction de l'or bleu. Du stress hydrique que nous vivons, ces dernières années, nous entrerons certainement dans une autre phase, celle du choc hydrique. Il va falloir s'y préparer. Comment? comme à la guerre! 

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré