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CNR, le déficit se creuse

Sans issue? Djaâboub notre ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a redit aux sénateurs, jeudi dernier, ce qu'il avait dit aux députés en janvier dernier. «Pas de retour à la retraite proportionnelle ni à la retraite sans condition d'âge» a-t-il répété. Il justifie cela au déficit de la Caisse nationale des retraites (CNR) qui ne cesse de se creuser d'année en année depuis 2013. Il a cité l'exemple des trois dernières années. En 2019, le déficit était de 584 milliards de dinars. Il est passé en 2020 à 640 milliards de dinars. Il est attendu à la fin de cette année un déficit de 690 milliards de dinars. Il explique cette situation par le fait que «la CNR n'a pas été en mesure de corriger le déficit structurel dont elle pâtit, dû essentiellement à la hausse du nombre de bénéficiaires de la retraite, notamment les dernières années, contre une stabilité ou une contraction du nombre des cotisants». Et cela, a-t-il ajouté «en dépit de toutes les mesures prises». Sans préciser lesquelles. Il a seulement affirmé que «l'équilibre budgétaire requiert cinq cotisants pour un seul retraité alors qu'actuellement le recensement fait état de 2,2 cotisants contre un seul retraité». Dans ces équations, il n'a précisé ni la part réelle du chômage ni celle liée à l'économie informelle. Par contre, il a mis en évidence «la conjoncture socio-économique qui a été accentuée par la propagation du virus de la Covid-19, en sus de l'aggravation du phénomène du non-versement des cotisations à la sécurité sociale». À cet effet, il prévoit «de revoir les mécanismes et les modalités de recouvrement et les mesures coercitives y afférentes». En attendant comment fait la CNR pour verser les pensions? En 2013, elle a dû racler ses réserves estimées à 53 milliards de dinars. De 2014 à 2017 elle a bénéficié d'un soutien financier de la Cnas et la Cnac sous forme de prêts. En 2018 du soutien «exceptionnel» du budget de l'Etat et en 2019 et 2020 de crédits sans intérêts du Fonds national d'investissement (FNI). Un tableau peu réjouissant. Jusqu'à quand allons-nous traîner ce «replâtrage»? Pour Djaâboub, on croise les bras et on attend «une économie nationale forte». Alors que chacun sait qu'il y a des moyens de limiter, au moins, «la casse». Comme la connexion de la CNR à l'état civil (pour les décès) par exemple. Ou encore une réforme des retraites «dorées», les seules à être encore sans condition d'âge!

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