Avec les enfants de Ghaza
La campagne anti-polio a officiellement été lancée, hier, dans le centre de la bande de Ghaza où l'ONU a annoncé des «pauses humanitaires». Un espoir pour les enfants de ce territoire de la Palestine martyrisée d'être épargnés par cette maladie handicapante qui provoque une paralysie irréversible (le plus souvent des jambes) chez une personne infectée sur 200 environ. À condition qu'ils survivent aux bombardements incessants de l'armée sioniste qui a réduit en poussière leurs habitations et leurs rêves d'enfants, leur insouciance. Car c'est quoi un enfant, si ce n'est l'insouciance, les éclats de rires. Des voyages, des fugues dans des pays imaginaires, comme seule l'innocence peut les concevoir. Des histoires peintes en rose, en bleu, de toutes les couleurs. Représentatives de valeurs universelles que se partagent les femmes et les hommes de tous les continents, de génération en génération, qui malheureusement se brisent lorsque la guerre prend le dessus sur la paix, le vivre-ensemble et le partage. C'est actuellement le cas dans de nombreuses régions du monde. Celui que vivent les enfants palestiniens est rythmé par les bombardements quotidiens de l'armée sanguinaire sioniste, des bombes qui pleuvent sur les toits de leurs maisons, sur leurs têtes, à défaut de voir les étoiles briller dans le beau ciel bleu de Ghaza, Jenine, Khan Younès...Le début de la campagne contre la polio leur donne un sursis. L'espoir ne sera probablement que de courte durée. Car les signes annonciateurs de la reprise des massacres sont bien là. «Il y a un survol important de drones au-dessus du centre de la bande de Ghaza et nous espérons que cette campagne de vaccination pour les enfants se passera dans le calme», a déclaré le docteur Yasser Chaabane, directeur médical de l'hôpital al-Awda. Le calme après la tempête, le déluge. Oui c'est bien ça. Mais pour combien de temps encore pour les Palestiniens, leurs enfants dont les rires se sont transformés en larmes. Leurs rêves en cauchemar. Leurs vies en enfer. Tout cela au vu et au su de toutes ces grandes puissances qui ne cessent de se faire les chantres de la non-violence, de claironner à qui veut le croire le droit des peuples à vivre en paix et de disposer d'un État. C'est ce que revendiquent les enfants de Palestine. Un droit qui leur a été ôté par une communauté internationale sourde à leur détresse, à leur avenir. À leur droit de vivre en paix.