L'Expression

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À l'UA, une décision critique

Après l'Algérie, l'Afrique du Sud et la Namibie, consternation et colère grandissent, à travers le continent, et les condamnations pleuvent sur la décision «antidémocratique» de la Commission de l'Union africaine et de son président, le Tchadien Moussa Faki, qui ont accordé à l'entité sioniste le statut de membre observateur au sein de l'Union africaine. Une ONG sud-africaine, le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions, (SA-BDS), a été jusqu'à réclamer son annulation immédiate, y voyant une manoeuvre scélérate, et demandant aux pays membres d' «inscrire cette question à l'ordre du jour de la prochaine session du Conseil exécutif de l'UA». Très logiquement, les réactions découlent du fait qu'il y a une contradiction flagrante, voire outrancière, entre les principes et objectifs, inscrits dans l'Acte constitutif de l'UA ainsi que les décisions de ses divers organes d'exécution, et cette «décision», sans consultations préalables et au mépris des valeurs et des idéaux portés par l'instance panafricaine. Le fait d'avoir passé outre les positions et les préoccupations affirmées des Etats membres et d'avoir, ainsi, bafoué le principe intangible de l'UA qui a fait de la décolonisation son dogme suprême crée un fâcheux précédent et porte un grave préjudice à une organisation dont la crédibilité est altérée par cette manoeuvre sordide. Oeuvrant à l'unité et à la solidarité des peuples africains, d'une part, et avec l'ensemble des peuples qui souffrent de l'oppression et de l'exploitation néo-coloniales, d'autre part, l'Union africaine a pour objectifs la promotion de la paix, la consécration des principes démocratiques et des droits de l'homme. Or, il ne se passe pas un seul jour sans que l'Etat sioniste ne porte atteinte à ces principes. Ses violations, comme ses exactions, subies par le peuple palestinien martyr ne peuvent être méconnues par les auteurs de cette décision immorale, condamnée, à juste titre, par les peuples africains qui ne sauraient marchander les idéaux fondateurs de leur organisation. Il s'agit d'une décision qui viole plusieurs principes et objectifs de l'UA et qui, de ce fait, interpelle l'ensemble des Etats membres. SA-BDS a parfaitement raison de souligner que «l'UA ne doit pas récompenser cette entité qui a violé les droits de l'homme, agressé, colonisé et pratiqué l'apartheid» et qu'elle doit, plutôt, «soutenir l'appel palestinien au boycott, au désinvestissement et aux sanctions pour isoler l'apartheid israélien», à Ghaza et en Cisjordanie occupée. Car, pour l'entité sioniste, l'objectif est bien d'influencer et d'instrumentaliser les Etats africains pour son intérêt exclusif, en Afrique et à l'ONU.

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