L'Expression

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À force d’insister…

Ali Aoun est une sorte d’artisan de l’industrie nationale. Après avoir mis sur pied, il y a une vingtaine d’années les fondements de la filière pharmaceutique nationale, à travers sa mission à la tête de Saidal, le voilà tissant, point par point, le «fond d’écran» de l’industrie automobile. Comme pour le médicament, le ministre de l’Industrie part de loin. D’industrie mécanique, il est face à des lambeaux d’un bourgeon industriel public qui parvient assez mal à répondre aux standards internationaux en matière de production, notamment au plan quantitatif. Or, en ces temps de mondialisation de tous les facteurs de production, le volume fait faire des économies d’échelle. Et c’est ce qui place un produit dans un marché international hyperconcurrentiel. Ce ne sont pas les quelques centaines de camions qui feront la différence. Il est dit, en effet, qu’en matière de construction mécanique, l’Algérie pointe loin derrière beaucoup de pays de développement équivalent. Mais l’homme qui sait, sans doute, le poids de la mission, se doit de tenir compte des ambitions de son pays dans la filière mécanique, et plus précisément dans la filière du véhicule léger. Lors de nombreuses rencontres avec des capitaines d’industries italiens, chinois, sud-coréens et japonais, pour ne citer que les invités réguliers de l’Algérie, le ministre de l’Industrie martèle la claire volonté de l’Algérie d’entrer dans le club des constructeurs et pas de simples assembleurs. Il admet un passage obligé par les CKD SKD, mais demeure très attaché au cœur du métier. Or, ce métier n’est pas si aisé à maîtriser. Les intrants, les intervenants, les sous-traitants sont tellement nombreux, dépendant les uns des autres et fonctionnant selon la sacro-sainte règle du volume, qu’il est fastidieux de convaincre des interlocuteurs de la légitimité de l’ambition algérienne en la matière. L’artisan Aoun ne semble pas reculer devant la difficulté. Il n’imagine pas un allègement des conditions et insiste avec les partenaires sur les avantages comparatifs qu’apporte l’Algérie dans cette filière. Une chose est sûre. À force d’insister on y arrive ! Dites-le à n’importe qui, mais pas à Ali Aoun. Il ne le sait que trop bien !

De Quoi j'me Mêle

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