L'Expression

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Ses conséquences sont graves dans les secteurs économique et social

Une «tumeur» nommée informel

Un manque considérable à gagner par le «fisc» est englouti dans cette économie souterraine.

Deux journées consacrées à la 5ème édition de la «Marque et contrefaçon» ont été tenues mercredi et jeudi à Alger dont l'Entreprise portuaire est en tête des l'intervenants en matière d'introduction des articles «illicites», devançant celles de Skikda et Béjaïa, qui portent préjudice à l'économie nationale et, partant, au consommateur «mal informé et mal orienté» dans ce dédale de l'informel qui inonde le marché national sous tous ses aspects, notamment dans l'alimentaire et la santé. Les experts participants ont, tour à tour, dévoilé les méfaits néfastes subis par la santé et la sécurité des consommateurs dont nombre d'entre eux, sinon la totalité, ne savent pas comment différencier ces contrefaçons «si parfaites» des articles proposés qui inondent l'informel. Approchée par L'Expression, la vice-présidente chargée de l'organique au Snapaoo (Syndicat national algérien des professionnels agréés de l'optique ophtalmique), Sabah Cherfaoui en l'occurrence, qui a présenté une riche contribution intitulée «Les opticiens dans le tourbillon des verres et montures contrefaites», s'est élevée, dans cet entretien, contre la contrefaçon qui règne dans le marché de l'optique et le domaine de la lunetterie à l'instar des secteurs de la confection et de certains produits pharmaceutiques et para-pharmaceutiques ou encore des cosmétiques cutanés. Pour elle, il est urgent de tirer la sonnette d'alarme et de commencer à lutter contre ce phénomène qui prend des proportions inquiétantes à plus d'un titre.
Cette responsable a, ainsi, révélé à L'Expression qu'entre 2007 et 2017, 11 millions de paires de lunettes contrefaites ont été saisies, selon la douane qui a précisé que certains «importateurs» usent de méthodes pernicieuses pouvant «déjouer la vigilance» de ses agents. La vice-président du Snapaoo a ajouté que les lunettes de soleil contrefaites, particulièrement les imitations «bas de gamme», sont légion. La santé y prend un coup, car aucune protection UV n'est assurée par ces imitations, regrette-t-elle, tout en expliquant que seulement 42% des Européens, par exemple, savent que les yeux «sont exposés aux rayons UV même en temps nuageux». En plus de porter préjudice aux équilibres macroéconomiques, à la propriété industrielle et à la compétitivité des entreprises du secteur, le phénomène de la contrefaçon, a souligné Sabah Cherfaoui, porte également atteinte à la santé et au bien-être des consommateurs, souvent attirés par les prix relativement bas de ces produits copiés ou dérogeant aux normes et à la conformité.
La même responsable n'a pas manqué de signaler à notre journaliste, l'effet nocif et méconnu de la lumière bleue-violet, conjuguée aux rayons UV émis par les écrans, sur les yeux, en dénonçant le temps passé, (plus de six heures par jour), de 60% des gens devant un appareil numérique (smartphone, tablette, ordinateur, télévision). Il va sans dire, prévient-elle encore, qu'en l'absence de lunettes non adaptées, l'utilisateur risque de subir de graves dommages de santé oculaire. S'exprimant sur la lutte, en général, face à la contrefaçon, elle estime, pour sa part, que «l'éradication de ce fléau nécessite la collaboration et la coordination de tous les intervenants, à commencer par le titulaire lui-même de la marque, auquel il incombe d'alerter les services de la douane, au cas où celle-ci vient à être copiée». 

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