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Révision de l'accord d'association Algérie-UE

Une nécessité pour Ali Bey Nasri

Depuis l'entrée en vigueur de cet accord en 2005, l'Algérie a perdu 28 milliards de dollars de taxes douanières.

Ali Bey Nasri, l'expert en commerce extérieur, ne fait pas dans la dentelle pour décrier l'accord d'association Algérie-UE. «On a accepté des clauses qui étaient contraires à l'économie nationale. Il est temps de renégocier», a-t-il déclaré lors de son intervention, hier, sur les ondes de la Radio nationale, chaîne 3. Avec du recul, l'ex- président de l'Anexal soutient qu'il est un fervent défenseur de «l'application de l'article 107 de l'accord». Cet article permet de renoncer à l'accord en question. Le bilan est, de l'avis de Ali Bey Nasri «défavorable» pour l'Algérie. «Depuis l'entrée en vigueur de cet accord en 2005, l'Algérie a perdu 28 milliards de dollars de taxes douanières, soit une moyenne de 2 milliards de dollars de pertes fiscales annuellement», a-t-il affirmé. D'autant, a-t-il affirmé, que «les pays de l'UE achète le pétrole sans taxe, et l'Algérie le rachète raffiné dix à quinze fois plus cher». Il y a lieu de noter dans ce sillage que le chef de l'État avait ordonné au gouvernement la révision de l'accord d'association Algérie-UE «point par point», tout en prenant en considération la souveraineté nationale et d'aller vers une approche «gagnant-gagnant». Pour ce qui est des articles à revoir Ali Bey Nasri a cité l'article 11 qui «parle de mesures de protections appliquées». L'article 16 est le troisième article que l'Algérie doit renégocier. «Cet article est consacré aux mesures compensatoires. Si nous fermons une ligne tarifaire, nous devons la compenser par une autre», a-t-il déclaré. L'autre article est le 17e, qui parle des mesures de sauvegardes qui sont soumises à une demande motivée de l'Algérie. L'intervenant n'a pas manqué de souligner que cet accord commercial profite à quatre pays européens: la France en premier lieu, ensuite l'Espagne, l'Italie et l'Allemagne (en termes des importations)», a-t-il souligné. Abordant la nouvelle loi sur l'investissement, Ali Bey Nasri estime que cet arsenal juridique «se veut aussi un message clair à l'adresse de l'UE» qui doit, selon ses propos, accepter de traiter avec l'Algérie d'égale à égale. D'autant que «l'Algérie doit se tourner vers l'Afrique aussi», a déclaré Ali Bey Nasri. «On avait des relations commerciales extrêmement faibles avec la Mauritanie, on était à 20 et 25 millions de dollars. L'année dernière nous avons fait 82 millions de dollars avec ce pays-là. On va aller à 200 millions de dollars et peut être plus», a-t-il déclaré. Ali Bey Nasri s'est également exprimé au sujet de l'intérêt de pénétrer le marché africain. «Nous sommes en train de mettre en place les conditions, les outils et les instruments du décollage de l'Algérie vers l'exportation», a-t-il déclaré. Cela avant de louer au passage le projet de la route transsaharienne qui permettra «d'acheminer nos produits en 7 jours seulement au lieu de 35 jours». En somme, exporter à moindre coûts.
Ali Bey Nasri a, par ailleurs, noté que «le taux de croissance de l'Algérie est phénoménal». «On est passé de 2 milliards à 7 milliards cette année hors hydrocarbures», a-t-il conclu. 

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