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Transport maritime

Une force de frappe à récupérer

L'objectif est de renouveler la flotte à travers l'acquisition de nouveaux navires...

Axe indispensable pour les concrétisations des grands axes de la relance économique, le transport maritime des marchandises est appelé à passer à une phase supérieure de développement. Un passage incontournable, vu l'importance des orientations économiques, notamment en matière de développement du commerce extérieur, et d'autonomie et de sécurité d'approvisionnement en matières premières stratégiques. C'est dans ce sillage, que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a ordonné lundi, lors de la réunion du Conseil des ministres qu'il a présidée, de «renouveler la flotte de transport maritime à travers l'acquisition de nouveaux navires, et d'élaborer un rapport exhaustif et détaillé sur l'état du secteur, en définissant les responsabilités pour le soumettre à la prochaine réunion du Conseil des ministres».
Des orientations qui prennent des allures d'accélération de l'exécution de la feuille de route relancée en 2016 par la création du Groupe algérien de transport maritime (Gatma), regroupant les filiales, Cnan Nord, et CNAN Med. Une feuille de route qui a porté sur l'acquisition de dix navires de capacité comprise entre 9000 tonnes et 12000 tonnes du type général cargo et un porte-conteneurs de 1 700 EVP, répartis entre la filiale Cnan Nord, avec 7 navires général cargo et la filiale Cnan Med avec deux navires général cargo et un navire porte- conteneurs. Cela étant, cette relance n'a pu affecter le déploiement de la flotte algérienne sur l'activité des importations et des exportations qu'à hauteur de 6%. C'est précisément à ce niveau qu'apparaît le déséquilibre qui mine cette activité depuis des années. Ce dernier a plongé le transport maritime algérien, dans une léthargie, qui a engendré des manques à gagner considérables estimés à, près de 4 milliards de dollars de pertes annuellement sur les deux dernières décennies. Un retard en matière d'investissement qui pèse de tout son poids sur la situation actuelle. En plus des parts de marché qui n'ont profité qu'aux seuls armateurs étrangers durant des années, la flotte de transport maritime ne s'est pas préparée aux effets d'un renouveau économique, et au volume considérable des partenariats et des contrats signés, introduits par les nouvelles orientations économiques adoptées par l'État. Autrement dit, les résultats probants enregistrés ces deux dernières années, en matière de relance économique, de concrétisations des réformes, et de déploiement de l'économie nationale, nécessitent pour leur valorisation, l'émergence d'une forte stratégie en matière de transport et de logistique. Il y va de la concrétisation des grands axes du Plan d'action du gouvernement, en matière d'investissement d'attractivité et de crédibilité, en plus du respect des engagements annoncés par l'Algérie auprès de ses partenaires étrangers. En ces termes, bien qu'entamée, la restructuration du secteur sur la base du renforcement de la flotte maritime, demeure disproportionnée par rapport aux exigences et aux défis de l'heure.
D'où l'urgence aujourd'hui de redonner à cette activité la force de frappe qu'elle avait dans les années 1980, où la flotte algérienne ne comptait pas moins de 80 navires. C'est dire la gravité et l'impact désastreux qu'ont eu les effets de la mauvaise gestion, de l'incompétence, et de la corruption sur cette activité stratégique. C'est dans ce sillage, que le président de la République a précisé que «La relance du secteur du transport maritime exige de lutter contre le laisser-aller et les tentatives de sabotage ciblant l'Entreprise publique de transport maritime de marchandises». 

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