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L’Opep et ses alliés se réunissent demain

Que décideront les «23»?

Ils doivent mettre, en principe, 350.000 barils supplémentaires par jour sur le marché à partir du 1er juin, mais pas une goutte de plus.

Le sommet de l'Opep+, prévu demain, qui se tiendra par visioconférence, doit être une simple formalité. Pas de suspense donc. L'organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs partenaires s'aligneront sans aucun doute sur les décisions qui ont sanctionné leur 16ème Sommet ministériel qui s'est tenu le 1er avril 2021. L'Opep et ses 10 alliés avaient décidé de mettre 350 000 barils par jour supplémentaires sur le marché, en mai et juin puis 441.000 barils en juillet. Pas une goutte de plus vraisemblablement. L'Opep+ «s'en tiendra au calendrier prudent convenu en avril», estime Helima Croft, analyste de RBC. Un avis largement partagé par ses pairs. «Le sentiment général sur le marché est que l'Opep+ laissera ses augmentations de production inchangées» lors de sa réunion du 1er juin, a indiqué l'analyste Jeffrey Halley, de Oanda.
Le marché semble en tous les cas s'en accommoder. Les cours du Brent se rapprochent de la barre symbolique des 70 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, a terminé la semaine qui s'est achevée le 28 mai à 69,63 dollars, en hausse de 17 cents ou +0,24% par rapport à la clôture de la veille. Sur la semaine, il a bondi de 5,71%. La prudence reste malgré tout de mise au sein de l' «alliance» même si la Russie est favorable pour accélérer le rythme de l'augmentation de sa production, ce que l'Arabie saoudite, un autre poids lourd du marché mondial n'entend pas de cette oreille. Nous sommes les gardiens du marché!», avait souligné le ministre saoudien de l'Energie, Abdelaziz ben Salmane à l'issue des travaux de la 14e Réunion interministérielle Opep-non Opep qui s'est tenue le 4 mars 2021 par visioconférence après avoir annoncé que la production de son pays serait réduite d'environ un million de barils par jour sur la période février-mars. Cette décision unilatérale a été prise «pour soutenir notre économie et l'Opep+ avait affirmé le prince saoudien. Gageons toutefois qu'il n'y aura ni accroc ni bras de fer entre ces géants mondiaux de l'or noir. Les discussions seront certainement focalisées sur le retour imminent de la production libyenne et celle de l'Iran qui semble encore loin d'être actée.
Les Etats-Unis, qui ont mis sous embargo le pétrole iranien, ont indiqué le 23 mai dernier, n'avoir pas encore vu de signes concrets d'une volonté de Téhéran de «faire le nécessaire» pour se conformer à l'accord international sur le nucléaire iranien et permettre ainsi la levée de certaines sanctions américaines. «La question à laquelle nous n'avons pas encore de réponse est de savoir si l'Iran, en fin de compte, est prêt à faire le nécessaire pour se conformer de nouveau à l'accord», a souligné le secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken sur la chaîne de télévision CNN. Les marchés pétroliers continuent de surveiller l'évolution des négociations entre Washington et Téhéran avec pour ligne de mire l'élection présidentielle qui doit se tenir le 18 juin, en Iran. Comment s'annonce-t-elle pour les prix du pétrole? Les investisseurs guettent aussi l'élection présidentielle en Iran alors qu'un candidat ultraconservateur fait figure de favori «ce qui pose question pour les perspectives diplomatiques à venir» et pourrait s'avérer être un facteur haussier pour les cours de l'or noir selon John Kilduff, analyste chez Again Capital.
Le marché de l'or noir peut compter aussi sur le recul constaté de la pandémie de la Covid-19 à travers le monde, l'accélération des campagnes de vaccination, le retour significatif de la croissance dans les pays gros consommateurs d'or noir (Chine, Etats-Unis, Japon...). Malgré le retour des restrictions de déplacement dans plusieurs pays asiatiques (Inde et Japon, Ndlr), frein à la consommation de pétrole, «la demande devrait continuer à augmenter avec l'intensification des voyages d'été en Europe et aux États-Unis grâce au déploiement rapide des vaccins» dans ces régions du monde, assure Melinda Earsdon, chez Oanda. L'or noir peut voir la vie en rose. Pas au point, cependant, d'y voir un signe d'ouverture des vannes de l'Opep+. 

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