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Vaccin Spoutnik V, Industrie minière et investissements en Algérie

Les annonces de l’ambassadeur russe

Figées par la pandémie de Covid-19, les relations économiques et commerciales algéro-russes reprennent des couleurs avec la relative amélioration de la situation épidémiologique dans les deux pays.

Lors d'une entrevue avec L'Expression, à l'occasion de la fête nationale de Russie, l'ambassadeur russe en Algérie, Igor Beliaev est revenu sur les rapports entre les deux pays, tout en les inscrivant dans le cadre des évolutions politiques et stratégiques qui rythment la planète. Comme signe probant de cette reprise, l'ambassadeur russe a annoncé la tenue à Alger, durant l'année en cours, de la dixième réunion de la commission gouvernementale mixte algéro-russe. «Il y a d'intenses préparatifs pour cette réunion durant laquelle au moins 10 accords de coopération seront signés», a déclaré l'ambassadeur, précisant que ces accords portent, notamment sur la communication de masse, sur la sécurité des moyens de communication, sur les ressources en eau, sur l'environnement ainsi que sur les technologies spatiales. En prévision de cette réunion mixte, Igor Beliaev a également annoncé l'arrivée en Algérie d'une forte délégation d'hommes d'affaires à la recherche d'opportunités d'investissements et de partenaires algériens, surtout dans le domaine de la fabrication des machines agricoles. À cette dixième rencontre gouvernementale, s'ajoutera un autre rendez-vous: l'Algérie et la Russie célébreront en mars le 60e anniversaire de l'établissement des relations dipolomatiques algéro-russes. «C'est un important événement que nous préparons avec beaucoup d'attention pour qu'il soit une vraie réussite, pour marquer au mieux cette grande date historique de nos deux pays», a souhaité l'ambassadeur russe. Interrogé sur l'état d'avancement du projet de fabrication du vaccin Spoutnik V en Algérie, il a fait remarquer que ce projet relève d'une technologie de pointe, qui de ce fait, « nécessite un matériel technologique précis, une logistique bien spécifique, des installations aux normes mondiales et une formation pointue du personnel, d'où la difficulté de résoudre toutes ces questions rapidement». Le 7 avril dernier, le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Lotfi, Djamel Benbahmed a annoncé que l'Algérie va produire, dès septembre prochain, le vaccin russe Spoutnik V contre la Covid-19. L'Algérie arrivera-t-elle à respecter cette échéance qui interviendra dans moins de trois mois? à cette interrogation, l'ambassadeur s'est refusé de tout commentaire affirmant qu'il y a des détails techniques qu'il ne maîtrise pas. Cependant, il rappelle que «si on commence de zéro, la production d'un vaccin durera entre 8 et 12 mois», et que la Russie « est prête à transférer la technologie du vaccin dès qu'on reçoit un O.K. de la part du partenaire algérien». L'autre thème important qui a marqué cette entrevue, a porté sur les investissements dans le domaine minier et plus précisément le grand gisement de Fer de Ghar Djebilet dans la wilaya de Tindouf. Les russes ont été les premiers a trouver une solution à l'épineux problème de phosphorisation dont souffrait ce gisement. Or, au dernier virage, ce sont les chinois qui ont raflé la mise. Sur ce dossier, le diplomate russe a été bref et concis: «Les technologies dans le domaine minier sont élaborées également par d'autres pays, La Russie était prête à prendre part à ce grand projet, mais l'Algérie a choisi un autre partenaire, elle a certainement des raisons valables qui ont guidé son choix». Au plan international, l'ambassadeur a fait une longue plaidoirie dénonçant le nouvel ordre mondial. Qui va élaborer ces règles du nouvel ordre si ce n'est pas les Occidentaux? Selon son analyse, il y a comme une redistribution des cartes géopolitique et géostratégique post-Covid, mais telle que voulue par un groupe de pays occidentaux. Leur thèse, explique-t-il, est «dangereuse dans la mesure où elle consiste à promouvoir une alternative aux règles du droit international». Le but de ces pays qui ont tous un passé colonial, est de préserver leur domination sur le monde au détriment des nations qui ont des problèmes internes ou celles qui sont jalouses de leur souveraineté.

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