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L’Opep et ses partenaires se réunissent aujourd’hui

Les «23» ouvriront-ils leurs vannes?

Cette traditionnelle réunion mensuelle se tiendra à un moment où le baril de Brent, référence du pétrole algérien, frôle les 80 dollars.

Les pronostics vont bon train. Certains experts évoquent une éventuelle augmentation de la production de l'Opep+. La question qui se pose est: les «23» ouvriront-ils davantage leurs vannes? Cela ne serait pas sans risque, car dès que la rumeur s'était répandue vendredi dernier, jour de clôture de la semaine, on avait assisté à un recul des prix, en début de matinée, qui a accentué leurs pertes de la veille, en raison d'une hausse inattendue des stocks américains et d'une devise américaine qui avait repris du poil de la bête. La perspective du rendez-vous de l'Opep+ lundi (aujourd'hui, Ndlr), où les pays producteurs et leurs alliés pourraient décider d'augmenter leur production au-delà des 400 000 barils par jour programmés, «a mis la pression sur les prix du brut», expliquait Robert Yawger, de Mizuho USA.
Les cours de l'or noir allaient cependant profiter d'un coup de pompe du billet vert pour se reprendre et terminer sur les chapeaux de roue. Le prix du baril de la mer du Nord pour livraison en décembre, dont le 1er octobre était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a grimpé de 1,23%, ou 97 cents, pour clôturer à 79,28 dollars à Londres. À New York, le baril de pétrole américain, pour le mois de novembre, allait, lui emboîter le pas pour progresser de 1,13% ou 85 cents à 75,88 dollars. Comment expliquer cette hausse? «Au cours des deux dernières heures de la séance, les cours sont passés en territoire positif, dans le sillage de la hausse des actions. Fondamentalement, on assiste à un changement d'attitude en faveur du risque» a indiqué le spécialiste de Mizuho USA qui a ajouté que le dollar, qui s'est aussi un peu affaibli, a constitué «un feu vert pour une hausse des prix du brut», ce qui est redouté. On se remet, en effet, à évoquer un baril à 100 dollars.
Un scénario pris au sérieux car les cours de l'or noir, qui ont aligné leur 6e semaine de hausse consécutive, sont soutenus par une forte demande mondiale liée à la sortie de la pandémie de coronavirus, alors que l'offre ne progresse que lentement, fait -on remarquer. «Le cours du brut pourrait dépasser 100 dollars pour la première fois depuis 2014 et les prix du gaz poursuivre aussi leur envolée, ce qui pourrait provoquer une nouvelle crise économique mondiale» a prévenu, vendredi, Bank of America dans une note adressée à ses clients. Cela dépendra de trois facteurs. Quels sont-ils? Si le transfert du gaz vers le pétrole, en raison des prix élevés du gaz, une hausse de la demande énergétique en cas d'hiver rude, la hausse de la demande de carburants dans le secteur aérien, alors que les Etats-Unis viennent de rouvrir leurs frontières après la crise sanitaire, venaient à se télescoper, la flambée des cours de l'or noir devrait alors avoir lieu.«Si tous ces facteurs convergent, les prix du pétrole pourraient flamber et entraîner un effet de second tour d'inflation dans le monde», soutiennent les analystes de la plus grande banque américaine, en termes de dépôt et de capitalisation boursière. Des projections qui ne doivent pas, en principe, inciter l'Opep+ changer de fusil d'épaule.
Il faut rappeler que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires, dont la Russie, avaient décidé, au mois d'avril 2020, de réduire leur production de près de 10 millions de barils par jour, pour stopper le plongeon des prix.
L'Opep+ a procédé, ensuite, à une coupe de 7,7 millions b/j à partir du 1er août de la même année, jusqu'à fin décembre 2020, avant de mettre 350 000 barils par jour supplémentaires sur le marché, en mai et juin, 441 000 barils à partir du 1er juillet. puis 400 000 barils par jour en août, en septembre et en octobre, un rythme qui devrait se poursuivre jusqu'en septembre 2022.

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