L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Recouvrement fiscal et gestion de projets

Le talon d’Achille de l’économie

Ces deux maux que sont la mauvaise gestion et l’évasion fiscale, ont fait rater à l’Algérie, l’occasion de s’ériger en tant que première économie arabe et africaine.

L'évasion fiscale et la mauvaise gestion continuent de gangréner l'économie nationale, en prenant différentes formes, pour échapper aux contrôles et investigations. Selon le directeur général des impôts, «le volume de l'évasion fiscale a coûté 40 milliards de dollars à l'Algérie, portant un préjudice pécuniaire important aux caisses de l'Etat, au cours des 15 dernières années». Un fait qui met aussi à nu l'inefficacité du système fiscal algérien. Le recouvrement des impôts connaît également des déséquilibres flagrants, suite à des difficultés, des lacunes et des retards signalés par les différentes institutions chargées de ces opérations. Malgré l'intention des hautes autorités de l'état de promulguer une loi criminalisant la fraude et l'évasion fiscales, la situation ne semble pas s'arranger de sitôt. Toujours sur le plan de l'évasion fiscale, tant au niveau de l'administration centrale, qu'à celui des responsables transversaux, à travers les directions des impôts et les inspections de wilayas semblent nager à contre-courant de la réalité. Aujourd'hui, l'administration des impôts tente de rectifier le tir, en améliorant les taux de recouvrement de la fiscalité et des impôts. Mais les montants recouvrés pourraient facilement être doublés, voire triplés ou même quadruplés, selon des spécialistes de la question. En 2019, suite à des efforts de la tutelle, plus de 100 milliards de dinars en droits et taxes uniquement ont été recouvrés, enregistrant une hausse de près de 28%. En 2020, les estimations de recouvrements étaient portées à 6 200 milliards de dinars, contre 5 200 milliards en 2019. Sur un autre registre, Réda Tir avait, il y a quelque temps, fustigé la pratique de la sous-facturation de certains opérateurs économiques. Un phénomène nouveau, selon le président du Cnese, usité par certains exportateurs, qui pourrait porter un coup dur à l'économie nationale. Par ailleurs, fait saillant au courant des 20 dernières années, une nouvelle forme d'évasion fiscale avait pris acte, faisant transiter illégalement des capitaux vers l'étranger. Il s'agit du dossier des surfacturations des opérations d'import et d'export, qui a vu la complicité, à grande échelle, de différentes institutions du pays. Pour ne citer que le Canada, le Centre d'analyse des opérations et déclarations financières de ce pays, révèle que «de janvier à juillet 2019, plus de 78,6 millions de dollars ont été envoyés au Canada depuis l'Algérie». C'est dire l'ampleur du mal porté à l'économie nationale. Or, la fuite des capitaux vers l'étranger ne concerne pas uniquement le Canada. Elle s'étend à plusieurs pays européens, asiatiques et américains où les opérateurs et politiques algériens ont transféré cet argent indûment acquis. Le dossier n'a pas encore été clos par la justice algérienne. Sur un autre volet, la mauvaise gestion a été également l'un des facteurs déterminants dans la perte de budgets colossaux alloués par le Trésor public. De quoi relancer l'économie nationale sur des bases saines et solides, et assurer une croissance et un développement prometteurs sur tous les plans, sur une échelle de plusieurs années. Proportionnellement aux dépenses publiques, faites au courant des 30 dernières années, dépassant les 1 200 milliards de dollars, selon des estimations, les préjudices ont été graves. Ce qui fera dire à différents experts et économistes, que ces deux fléaux ont fait rater à l'Algérie, l'occasion de s'ériger en tant que première économie arabe et africaine. La mauvaise gestion est également à incriminer, puisqu'elle s'étend des sphères centrales, notamment des administrations publiques centrales, ministérielles et autres, au plan territorial, à travers les communes, les wilayas et les administrations transversales... Un mal, a priori, incurable. Le pilotage, la maturation et la conception des projets de développement et des programmes économiques restent soumis à des aléas et à des visions désuètes et obsolètes. Cela, malgré les programmes de recyclage et de formation continue lancés, il y a quelques années, au profit d'élus locaux et de responsables de différentes institutions. Mais tout n'était pas noir, puisque durant la période du règne de Bouteflika, des réalisations économiques et sociales importantes ont été concrétisées.
Et les indicateurs de performances, notamment sur le plan des salaires, de la consommation des ménages, du taux de chômage, du taux d'occupation du logement, l'accès à l'AEP, à l'énergie électrique et au gaz, la modernisation des logistiques et des transports, etc. étaient au vert... Mais cette embellie a vite fait d'être stoppée, quelque temps après la maladie du défunt président Bouteflika. Entre 2000 et 2014, près de
500 milliards de dollars ont été injectés dans les plans de relance et de soutien au redémarrage économique.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours