Le pétrole débute la semaine à plus de 76 dollars
Le réveil du baril ?
Le Brent de la mer du Nord a achevé la semaine qui s’est achevée le 25 octobre sur une hausse de 1,67 dollar à 76,05.
Les cours de l’or noir ont évolué en dents de scie entre les 21 et 25 octobre. Soufflant ainsi le chaud et le froid. Lundi, ils se sont affichés dans le vert. Un rebond qui est dû aux opérateurs qui ont de nouveau cru à une riposte israélienne contre l’Iran en réponse à l’attaque de missiles menée par Téhéran le 1er octobre. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence mondiale du pétrole, pour livraison en décembre, a progressé de 1,68%, à 74,29 dollars. La référence américaine, le West Texas Intermediate, pour échéance en novembre a avancé pour sa part de 1,94%, à 70,56 dollars. Quelle est la cause de cette marche en avant ? Les experts l’expliquent. « C’est une nouvelle journée d’inquiétude concernant la situation au Moyen-Orient (...) et (le marché) essaie de calibrer les différentes réactions », a signalé John Kilduff, d’Again Capital. Samedi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé le mouvement libanais pro-iranien Hezbollah d’avoir tenté de l’assassiner, après que sa résidence privée a été visée par un tir de drone, en son absence. « Le Hezbollah, allié de l’Iran qui a tenté de m’assassiner, moi et ma femme, a fait une grave erreur », a déclaré le dirigeant sioniste dans un communiqué. «Je dis aux Iraniens et à leurs partenaires de l’axe du Mal : quiconque essaie de faire du mal aux citoyens d’Israël paiera un prix élevé », a-t-il ajouté menaçant. Le Hezbollah n’a pas revendiqué le tir de drone, mais la mission iranienne à l’ONU a affirmé que le mouvement libanais était derrière l’attaque. Dimanche soir, l’agence nationale d’information libanaise a signalé plusieurs frappes aériennes menées par l’armée israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth et dans l’est du Liban contre des filiales d’une institution financière liée au Hezbollah. L’embellie s’est poursuivi le lendemain. Les cours du pétrole ont fini en nette hausse, stimulés par un indicateur de demande favorable en Chine, ainsi que par la perspective d’une possible attaque imminente d’Israël sur l’Iran. Le Brent de la mer du Nord a pris 2,35%, pour clôturer à 76,04 dollars. Le West Texas Intermediate dont c’était le dernier jour de cotation, s’est lui apprécié de 2,17%, à 72,09 dollars. C’est une annonce venue de Chine « qui a déclenché le mouvement » vers le haut a fait remarquer Phil Flynn, de Price Futures Group. Les autorités chinoises ont relevé les quotas d’importations de brut appliqués aux raffineries indépendantes en 2025 par rapport à l’année en cours.
L’information a été reçue comme un signe de raffermissement de la demande intérieure et de la consommation chinoise, dont le niveau inquiète depuis des mois, voire des années. La trajectoire de l’or noir s’est encore affirmée après que des médias locaux ont indiqué qu’Israël avait terminé ses préparatifs en vue d’une riposte contre l’Iran et pourrait frapper dans les prochains jours, a-t-il ajouté. La fièvre retombera mercredi. Les prix du pétrole ont reculé, après des déclarations du chef de la diplomatie américaine en Israël appelant à mettre fin à la guerre à Ghaza, sur fond de hausse des réserves de brut aux États-Unis. Le marché « a été freiné » par la visite du secrétaire d’État américain Antony Blinken au Proche-Orient et par «la possibilité d’une sorte de cessez-le-feu» avec « le Hezbollah » ou « le Hamas », a indiqué Robert Yawger, de Mizuho USA. Antony Blinken avait jugé mercredi le «moment » venu de mettre fin à la guerre à Ghaza. Cet appel à l’apaisement a fait retomber les prix de l’or noir, éloignant le risque de rupture d’approvisionnement de pétrole iranien. Une chute qui se poursuivra jeudi. Les cours du pétrole ont trébuché, après être montés dans la matinée, retenus par les efforts diplomatiques pour une désescalade au Proche-Orient. Le Brent reculera de 0,92%, à 74,38 dollars. Le WTI cédera 0,77%, à 70,12 dollars. Les cours de l’or noir repasseront dans le vert vendredi. Les tensions au Proche-Orient, en seront la cause. Le Brent de la mer du Nord se bonifiera de 1,67 dollar à 76,05 dollars. La référence américaine glanera 1,94 dollar pour clôturer à 70,56 dollars. Le réveil du baril ? On le saura aujourd’hui…