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Hausses du pétrole et des réserves de change

Le prochain gouvernement sur orbite

C’est dans une conjoncture économique en nette amélioration que le nouvel Exécutif va conduire les affaires du pays.

Les urnes ont parlé. Le prochain gouvernement qui en sera issu, quelle que soit sa couleur politique, son étiquette, héritera d'une situation économique, beaucoup plus «assainie» que ne le laissaient présager certaines projections. Les prix du pétrole ont terminé la semaine qui s'est achevée, le 11 juin, la veille de la tenue d'élections législatives inédites. Le baril de Brent, référence du pétrole algérien, a clôturé à 72,59 dollars, son plus haut niveau depuis plus de 2 ans. Soit plus de 32 dollars que le prix qui a servi de calcul à la loi de finances. Ce qui doit laisser une marge de manoeuvre appréciable au successeur de Abdelaziz Djerad. Et si l'on se fie aux perspectives de l'Opep, il semblerait qu'il pourrait évoluer presque sur du velours, en terrain pratiquement «déminé» certainement. L'Organisation des pays producteurs de pétrole table, en effet, sur une accélération de la demande mondiale d'or noir pour le second semestre de l'année 2021. «La reprise de la croissance économique mondiale, et donc de la demande pétrolière, devrait s'accélérer au deuxième semestre», note l'Opep dans son rapport mensuel. La demande mondiale doit connaître un rebond de 6 millions de barils par jour de la demande mondiale, pour atteindre 96,58 millions de barils par jour. Une estimation que confirme l'Agence internationale de l'énergie. «D'ici la fin de 2022, la demande devrait surpasser les niveaux d'avant-Covid», affirme l'AIE. Après un déclin record de 8,6 millions de barils en 2020, la demande mondiale devrait rebondir de 5,4 mb/j cette année puis de 3,1 mb/j l'an prochain, pour s'établir à 99,5 mb/j en moyenne, signale le bras armé énergétique des pays développés, gros consommateurs d'or noir. Elle devrait être de 100,6 mb/j au quatrième trimestre de 2022, selon l'AIE qui souligne que le pic de la demande mondiale avait jusqu'à présent été atteint au quatrième trimestre de 2019, juste avant le déclenchement de la crise, à 100,5 mb/j. Les chiffres sont éloquents et annonciateurs d'un état de grâce pour le marché et les cours de l'or noir. Un secteur qui constitue l'épine dorsale de l'économie nationale qui, rappelons-le, a pour ambition de se diversifier pour réduire son addiction aux hydrocarbures. Un projet vital que la nouvelle équipe doit concrétiser tout comme elle aura à construire une véritable industrie automobile, réussir la transition énergétique, un autre défi de taille qui doit consacrer le nouveau modèle de croissance qui doit assurer la pérennité des équilibres financiers du pays. De ce côté-là les échos sont plutôt rassurants malgré l'impact désastreux de la crise sanitaire sur l'économie. Le déficit de la balance commerciale de l'Algérie a enregistré une baisse de 68% au cours des cinq premiers mois de 2021, passant à -1,3 milliard de dollars à fin mai 2021, contre 3,9 milliards USD à fin mai 2020, a indiqué mercredi dernier le ministère des Finances dans un communiqué. La surprise vient toutefois des réserves de change qui, pour la première fois depuis leur descente aux enfers, en 2014, ont repris une tendance haussière durant le mois de mai 2021. Les importations ont connu une nette baisse durant les cinq premiers mois de l'année alors que les exportations d'hydrocarbures qui assurent au pays l'essentiel de ses revenus sont en hausse. Avec un baril à plus de 72 dollars, son plus haut niveau depuis mai 2019, qui ne compte vraisemblablement pas s'arrêter en si bon chemin, il est indéniable que cela augure d'une amélioration significative de la situation financière du pays. Le prochain gouvernement est mis, incontestablement, sur orbite...

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