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L’Algérie et le marché Libyen

Le grand test

Le pays, qui cible 5 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures d’ici fin 2021, y trouve une opportunité pour atteindre cet objectif.

La Libye s'apprête à entamer sa phase de construction. Après une décennie d'instabilité politique, de violences, qui l'ont plongée dans le chaos, depuis la chute de l'ex-guide de l'ex-Jamahiriya, Mouammar El Gueddafi, tué le 20 février 2011 dans la région de Syrte. Ce pays pivot du Maghreb voit enfin le bout du tunnel. L'Algérie, qui a joué un rôle majeur dans cette paix retrouvée ne doit pas s'attendre à être «servie» en priorité. Paradoxalement ce sont les pays qui ont contribué à la destruction de la Libye, à sa balkanisation qui se tailleront la part du lion, l'exemple de l'Irak étant édifiant à ce propos. Il va falloir certainement jouer des coudes pour arracher des parts de ce marché, qui représenterait 100 milliards de dollars selon une estimation de la Banque mondiale, mais devrait largement les dépasser selon de nombreux experts. Américains, Turcs, Russes, Italiens, Français... sont déjà sur les rangs. Les opérations de lobbyings ont débuté. Les appétits s'aiguisent. La Libye représente un eldorado pour les géants du BTP, son retour sur le marché pétrolier est une assurance tous risques, ses réserves d'hydrocarbures sont les plus importantes d'Afrique et les majors pétroliers déjà sur place incarnent une garantie assurée. Une opportunité pour la compagnie nationale des hydrocarbures, qui aura très probablement un rôle à jouer dans la reconstruction des structures pétrolières fortement endommagées par des années de guerre civile. La Société nationale libyenne du pétrole, «Libyan National Oil Corporation», (NOC) a appelé le Groupe Sonatrach à contribuer à la reconstruction et à l'entretien des champs et des ports pétroliers, et des programmes de forage en Libye, a indiqué un communiqué qui a sanctionné une rencontre qui a réuni, le 4 mai 2021, le président-directeur général du Groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, avec une délégation de la Libyan NOC. C'est, cependant, sur le secteur hors hydrocarbures que l'Algérie devra jauger ses forces et ses faiblesses. Une véritable épreuve, mais aussi une occasion, pour le pays qui cible 5 milliards de dollars d'exportations d'ici fin 2021 afin d'atteindre cet objectif.
Il est impératif d'augmenter les «exportations hors hydrocarbures à 5 milliards de dollars, d'ici fin 2021», contre les 2 milliards de dollars actuels, avait déclaré le président de la République Abdelmadjid Tebboune à l'ouverture de la Conférence nationale sur le Plan de relance pour une économie nouvelle qui s'est tenue le 18 août 2020. Les potentialités ne manquent pas, que cela soit dans le domaine de l'électroménager où les produits algériens ont fait leur preuve et n'ont rien à envier aux grandes marques internationales sur le plan qualité/prix, de l'agriculture qui s'est avérée significativement performante cette année, de la production des matériaux de construction, du rond à béton notamment. Une filière où s'est déjà positionnée sur le marché américain la société de droit algérien, Tosyali, basée à Béthioua (est d'Oran) spécialisée dans la production sidérurgique. Une performance qui doit être soulignée, par les temps qui courent. Placer son produit au pays de l'Oncle Sam, première puissance économique de la planète de surcroît, relève de l'exploit. C'est ce qui est attendu de nos exportateurs, de nos hommes d'affaires. Le marché libyen leur servira de test.

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