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Ce qui bloque les exportations

Le diagnostic d’Ali Bey Nasri

Le président de l’Anexal soutient qu’il y a un grand décalage entre le discours et la réalité du terrain.

Ali Bey Nasri, président de l'Anexal, qui intervenait hier, dans l'émission L'Invité de la rédaction, de la Chaîne 3 de la Radio nationale n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour dire ce qu'il pense des contraintes qui bloquent les opérations d'exportation. Il ne s'encombre pas de balises et souligne que «les instructions données par le président de la République le 18 août dernier lors de la présentation du Plan de relance économique, pour encourager les exportations, sont restées lettre morte». Un rendez-vous durant lequel le chef de l'Etat avait pour rappel mis l'accent sur l'impératif «d'augmenter les exportations hors hydrocarbures à 5 milliards USD d'ici fin 2021», contre les 2 milliards USD actuels. L'hôte de la radio a affirmé par la suite que «si le ministère du Commerce a déployé des efforts notamment en matière de vulgarisation de l'acte d'exportation, nous sommes toujours au point zéro». L'intervenant a estimé, par la suite que «la réglementation des changes demeure le principal frein à l'exportation». Ladite loi, qui date de 2007, «n'est pas en phase avec ce qui devrait être fait pour encourager les exportations», estime encore Ali Bey Nasri. «Nous sommes membres du comité de pilotage de la stratégie d'exportation, nous avons élaboré une synthèse et nous avons transmis ce que nous considérons comme ce qui devrait être levé comme obstacle concernant la réglementation des changes. Mais, malheureusement nous avons eu des échos défavorables», dira-t-il. Cela avant d'appeler à «davantage de souplesse dans la réglementation des changes». Une recommandation qu'il considère «nécessaire» pour accompagner les exportateurs qui sont en grande majorité «inexpérimentés», selon ses termes. Plus explicite, Ali Bey Nasri rappelle, à ce titre, que «sur les 1 200 exportateurs recensés, 1 150 font leurs premiers pas». Le président de l'Anexal qui dénonce «un décalage entre le discours et la réalité du terrain», a également appelé à lever d'autres entraves. Il cite dans ce sens l'interdiction aux entreprises algériennes d'établir des représentations à l'étranger et la pénalisation du non-rapatriement des devises. Il ne mâche pas ses mots et appelle la Banque d'Algérie à «plus de réactivité». «Elle doit répondre quand elle est sollicitée», déclare Ali Bey Nasri qui révèle que «80% des demandes de devises étrangères sont rejetées». «Jusqu'à quand allons-nous interdire aux entreprises algériennes, qui ont atteint un certain stade de maturité, d'investir à l'étranger?», s'interroge-t-il encore. L'expert propose également d'exclure des poursuites judiciaires, les exportateurs assurés auprès de la Cagex. Faisant appel à sa qualité de conseiller dans le domaine des exportations, Ali Bey Nasri a estimé que «l'Algérie doit se procurer davantage de cargos maritimes». Il souligne que le taux de fret dominé par les armateurs étrangers, s'est multiplié par trois, en temps de pandémie.

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