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Le pétrole marque le pas après 7 séances de hausse d’affilée

Le baril s’essouffle

Hier à 15h40, le Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, reculait de 86 cents par rapport à la séance précédente pour afficher 84,42 dollars.

Les semaines passent mais ne se ressemblent pas. Un scénario auquel nous ont habitué les prix du pétrole. Après avoir aligné sept séances de hausse d'affilée la semaine dernière, ils ont demandé à souffler pour leur première journée de cotation, hier en cours d'échanges. Vers 15h40 le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, pour livraison en mars reculait de 86 cents par rapport à la séance précédente pour afficher 84,42 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février cédait de son côté 79 cents pour se négocier à 79,07 dollars. Les deux références du pétrole avaient clôturé la semaine qui s'est achevée vendredi dernier sur un gain plus de 8%, la semaine effaçant ainsi leurs pertes de la première semaine de 2023 après que la Chine a remisé au placard sa rigoureuse politique sanitaire du zéro-Covid.
Une aubaine pour le marché pétrolier dont les prix ont significativement rebondi après qu'ils ont connu leur pire début de décennie en plus de 30 ans, chutant de plus de 9% au cours des deux premiers jours de négociation, les 3 et 4 janvier 2023. La flamme s'est toutefois éteinte. Le baril devrait cependant continuer de bénéficier de l'assouplissement des restrictions sanitaires de l'Empire du Milieu, premier importateur mondial d'or noir, dont le coût humain il faut le souligner est très élevé: 60 000 morts depuis la levée des restrictions, selon les autorités chinoises. L'or noir devrait bénéficier en outre du ralentissement de l'inflation aux Etats- Unis, locomotive de l'économie mondiale. Le marché devrait cependant rester focalisé sur la probable reprise de la demande chinoise qui s'annonce suffisamment conséquente pour redonner du «jus» aux cours.
La demande quotidienne de pétrole en Chine pourrait atteindre 16 millions de barils par jour cette année, selon un consensus établi par l'agence Bloomberg auprès de consultants spécialisés dans le marché chinois. «Nous estimons qu'on pourrait voir d'ici six à neuf mois environ un million, voire un million et demi de barils de nouvelle demande de la part de la Chine», a déclaré de son côté l'analyste Bart Melek de TD Securities. L'avis d'autres experts est plutôt tempéré. «Si les perspectives de la Chine ont pris un tournant, il faut noter que la normalisation de sa demande de pétrole sera progressive», souligne Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.
Le pays doit en effet d'abord surmonter «une nouvelle vague d'infections de Covid-19. En l'état actuel des choses, la reprise pétrolière de la Chine reste anticipée plutôt que concrète», estime-t-il. En parallèle, «Le spectre de la récession plane toujours sur l'économie mondiale», a ajouté Stephen Brennock. Il faut rappeler que la Banque mondiale (BM) a fortement révisé à la baisse, la semaine passée ses prévisions de croissance mondiale pour 2023. L'institution de Bretton Woods l'a ramené à 1,7% contre 3% en juin dernier, du fait de l'inflation persistante, de la hausse des taux et des effets de la guerre en Ukraine. Les regards des investisseurs seront braqués, par contre, cette semaine sur les perspectives du marché de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole Opep dans son rapport mensuel sur l'offre et la demande en or noir, et celui de l'AIE, l'Agence internationale de l'énergie.
Le marché pourra toutefois compter sur la baisse des exportations russes, le vice-Premier ministre russe, Alexandre Novak avait prévenu que la Russie pourrait réduire sa production de 500 000 à 700 000 barils par jour début 2023, une possible réduction de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés de l'Opep+ qui doivent en décider le 4 février prochain, et sur le renoncement des Etats-Unis à puiser dans leurs réserves stratégiques.
Le baril pourra baisser pavillon mais pas trop longtemps...

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