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Les Américains veulent faire baisser les prix du pétrole

Le baril résiste

Le président des Etats-Unis, Joe Biden, menace de recourir aux réserves stratégiques pour faire baisser les cours de l'or noir, ceux du Brent se rapprochent des 84 dollars.

Opep+-Etats-Unis: le bras de fer s'installe. Le niveau actuel des prix du pétrole ne convient pas aux Américains. Le président américain le dit haut et fort et menace de recourir aux réserves stratégiques US pour faire baisser les cours de l'or noir assez en verve ces derniers temps après deux décrochages successifs, les 3 et 4 novembre qui ont ramené le Brent de la mer du Nord à son niveau d'il y a un mois. À peine au-dessus des 80 dollars. L'administration américaine dispose de moyens pour faire face à la hausse des prix de l'énergie, avait déclaré, le 6 novembre Joe Biden. Une sortie médiatique suite à la décision de l'Opep et de ses partenaires, dont la Russie, de ne relever leur production que de 400000 barils par jour pour le mois de décembre. Une augmentation jugée insuffisante par le locataire de la Maison-Blanche pour satisfaire la demande. Je ne m'attends pas à ce que l'Opep réponde (à la demande), que la Russie et/ou l'Arabie saoudite réponde. Ils vont pomper un peu plus de pétrole. Est-ce qu'ils pompent suffisamment de pétrole est une autre histoire, avait déclaré Joe Biden qui avait indiqué que son administration discuterait du dossier: «Nous pouvons obtenir plus d'énergie dans les oléoducs au sens figuré comme propre», avait-il révélé. Interrogé par la presse sur un éventuel feu vert de l'administration américaine pour l'utilisation des réserves stratégiques, le successeur de Donald Trump a répondu: «Il existe d'autres outils dans l'arsenal que nous devons utiliser avec d'autres pays au moment opportun.». L'offensive pour baisser les prix serait déjà en préparation. Le président Joe Biden «passait en revue tous les outils» à sa disposition pour soulager les prix, a affirmé, dimanche dernier, sur la chaîne CNN, la secrétaire américaine à l'Énergie, Jennifer Granholm indiquant que le président américain envisage, notamment de libérer une partie des réserves stratégiques pour augmenter artificiellement l'offre et faire chuter les prix.
«L'idée que la Russie, l'Arabie saoudite et d'autres producteurs majeurs ne prévoient pas de pomper plus de pétrole pour que les gens aient de l'essence pour aller au travail, ce n'est pas juste», avait déclaré Joe Biden le 31 octobre, en marge du sommet du G20 organisé à Rome. Il faut souligner que le président américain a été violemment attaqué par des élus républicains, du Congrès qui l'accusent de faire fondre le pouvoir d'achat de ses compatriotes, notamment en laissant le prix de l'essence se maintenir à un niveau très élevé (+62% par rapport à l'an dernier à la même époque aux USA en moyenne). Que pensent les experts de cet éventuel recours aux réserves stratégiques? Le marché évoquait la possibilité d'un tirage coordonné sur les réserves stratégiques de plusieurs pays, qui aurait principalement impliqué les États-Unis et la Chine. Mais cette dernière gonfle ses stocks depuis un an et demi «et pourrait choisir la prudence en les gardant pour des jours difficiles», a estimé Louise Dickson, analyste du cabinet Rystad Energy. Un mouvement des États-Unis seuls aurait, dès lors, un impact limité», parce que les prix du pétrole sont orientés par des événements mondiaux. Donc quelque chose qui se produirait à un niveau régional ôterait peut-être un peu de pression sur les prix, mais ce serait temporaire», a jugé Matt Smith, responsable de l'analyse pétrole pour le fournisseur de données spécialisées dans les matières premières Kpler. Que dit le marché? Les prix de l'or noir poursuivaient leur marche en avant, hier, encouragés par les perspectives favorables du côté de la demande, notamment aux Etats-Unis, tout en tendant l'oreille à la menace américaine. Ce qui limite leurs gains. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier grapillait 18 cents pour se négocier à 83,61 dollars vers 14h45. «L'optimisme dans les perspectives économiques mondiales est un facteur positif pour les prix du brut», a relevé Avtar Sandu, analyste de Phillip Futures soulignant que les gains sont cependant limités par la libération potentielle de barils des réserves stratégiques de pétrole (SPR) américaines. Le baril continue de résister. 

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