L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Opep+, embargo, réserves stratégiques, confinement en Chine...

Le baril en «état de siège»

L'organisation des pays exportateurs de pétrole et ses dix alliés, dont la Russie, tiendront leur sommet mensuel demain sous haute tension.

Branle-bas de combat! Le marché de l'or noir a probablement rarement été chahuté de la sorte. L'organisation des pays exportateurs de pétrole et ses dix alliés, dont la Russie, tiendront leur sommet mensuel demain sous haute tension. Les «23» qui produisent au total plus de 40% du brut consommé dans le monde, ne devraient pas vraisemblablement s'écarter du relèvement de leurs pompages d'environ 400 000 barils par jour (bpj) chaque mois. Ils n'ouvriront pas en principe davantage leurs vannes et se conformeront donc à leur calendrier planifié lors de leur 16e Sommet ministériel qui s'est déroulé le 1er avril 2021. «L'Opep+ a surpris les marchés à plusieurs reprises lors de ses réunions mensuelles, mais le scénario de base, pour l'instant, est que le statu quo sera maintenu», confirme Stephen Innes, analyste chez SPI Asset Management. Il faut souligner que cette rencontre au sommet sera précédée par la 29ème réunion du Comité ministériel conjoint de suivi OPEP et non-OPEP (JMMC), par visio-conférence, à laquelle prendra part le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab. Les membres du JMMC auront notamment à évaluer le niveau de respect des engagements de baisse de la production des pays participants à la Déclaration de coopération pour le mois de janvier 2021 sur la base du rapport du Comité technique conjoint. Il faut rappeler que le JMMC est composé de sept pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), à savoir l'Algérie, l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, l'Irak, le Koweït, le Nigeria et le Venezuela et de deux pays non membres de l'Organisation, à savoir la Russie et le Kazakhstan. Le marché y tendra une oreille attentive. Au même moment la Maison Blanche devrait annoncer (le 5 mai Ndlr) un plan pour y puiser jusqu'à un million de barils par jour et tenter de calmer le marché, selon l'agence Bloomberg citant des sources proches du dossier. «La nouvelle frappe le marché le jour même où l'Opep+ doit discuter de son plafond de production, et lui donne une raison de ne pas le relever», fait remarquer Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb. Pour l'Opep+ qui a vu le jour en 2016 dans l'optique d'une régulation du marché, la récente flambée est principalement due à des risques géopolitiques, et non à une réelle pénurie de l'offre, rappelle-t-il. Il faut noter que les prix du pétrole sont pris en étau entre un embargo des exportations russes, qui s'esquisse, de la part de l'Union européenne et la pandémie de coronavirus qui redouble de férocité en Chine, Shangaï en particulier. Les confinements dans la capitale économique chinoise enlèvent environ un million de barils de brut par jour à la demande mondiale. Il faut rappeler, en effet, qu'un confinement strict a été imposé à cette mégapole, de 25 millions d'habitants, qui affronte sa pire flambée de Covid-19 depuis 2 ans. Un blocage qui ralentit la demande de pétrole dans l'Empire du Milieu, premier importateur mondial de brut. D'un autre côté l'UE travaille sur un projet d'embargo sur le pétrole et les produits pétroliers achetés à la Russie qui a été soumis hier à ses membres de l'UE. La mesure prévoit un arrêt progressif des achats européens sur une période de 6 à 8 mois, avec une exemption pour la Hongrie et la Slovaquie, deux pays enclavés et totalement dépendants des livraisons par l'oléoduc Droujba, qui pourront continuer leurs achats à la Russie jusqu'en 2023, a indiqué un responsable européen. Comment réagissent les cours à ces informations? Le marché «ne vit qu'au rythme des nouvelles», a souligné Stephen Schork, analyste et auteur du Schork Report. «Cette fluctuation constante est une version accélérée de ce qui se passe depuis des semaines, les hausses succédant aux baisses avec la régularité d'une horloge», a souligné, dans une note, Carsten Fritsch, du second groupe bancaire allemand Commerzbank. «Les facteurs qui influencent le marché s'annulent», a-t-il poursuivi. Ce qui explique le statu quo actuel des cours. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, référence du pétrole algérien s'échangeait hier à 14H25 à 105,82 dollars. Soit 1,76 dollar de moins que la veille. 

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours