L'Expression

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Récupérations des biens mal acquis et hausse des prix des hydrocarbures

La belle cagnotte d’Algérie

Estimés à plusieurs milliards de dollars, leur exclusion du tissu industriel pénaliserait l'économie nationale.

Le retour à l'équilibre budgétaire, à une certaine aisance financière grâce aux niveaux records atteints par les prix du pétrole, on estime à environ 58 milliards de dollars les revenus des exportations d'hydrocarbures en 2022, doit permettre à l'Algérie de passer à une autre étape: celle de la prise en charge des actifs des oligarques incarcérés et définitivement jugés. L'aborder sereinement du moins. Estimés à plusieurs milliards de dollars, leur exclusion du tissu industriel pénaliserait à coup sûr l'économie nationale. L'avenir compromis des entreprises d'hommes d'affaires incarcérés pour transactions financières illicites, corruption, doit obligatoirement être éclairci. La relance de leurs activités est bénéfique, impérative à plus d'un titre à un moment où le pays affiche des ambitions économiques qui doivent réduire sa dépendance de son secteur pétro-gazier tout en relevant le défi de la préservation et de la création d'emplois. Remettre sur les rails une économie qui était pratiquement un champ de ruines et se passer d'un outil de production encore intact serait hasardeux. Ce qui ne correspond pas à l'approche pragmatique mise du président de la République qui, rappelons-le, a initié un plan de relance économique, en août 2020, parmi les plus ambitieux de l'Algérie indépendante qui doit la conduire à faire sa «révolution industrielle», réduire une facture des importations qui la saignait à blanc et promouvoir la production nationale. Un «triptyque» autour duquel ces entreprises ont toute leur place, que cela soit dans le domaine de l'industrie automobile, du bâtiment et des travaux publics, de l'électronique, du transport ou de l'agroalimentaire. Un retour hypothétique aux affaires négocié de leurs managers est cependant exclu. Les pouvoirs publics ont tranché. «Il n'y aura aucune négociation avec les hommes d'affaires incarcérés dans le cadre de la lutte contre la corruption. Cette éventualité n'est jamais posée», avait assuré le directeur général des affaires judiciaires et juridiques au ministère de la Justice, Lotfi Boudjemaa. Il faut rappeler que le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane qui avait évoqué, en septembre 2021, un possible règlement à «l'amiable avec les personnes morales (entreprises) impliquées dans les scandales de corruption», lors de la présentation de son Plan d'action devant le Parlement a dû, face au tollé que cela a soulevé, préciser qu'une telle approche «ne concernera pas les personnes physiques». L'option de la nationalisation semble celle qui tiendrait la route pour pérenniser les activités d'entreprises ayant appartenu aux oligarques définitivement jugés.
L'État est passé à l'acte. Deux sociétés du groupe KouGC, des frères Kouninef, ont été intégrées officiellement au secteur public marchand, avait annoncé, il y a près de six mois Hocine Bendif, directeur général du secteur public marchand au ministère de l'Industrie. L'usine de fabrication d'huile de table sise à Jijel désormais propriété du groupe public Madar s'appellera Kotama Agrifood, «C'est un projet gigantesque qui va participer non seulement à la réduction des importations, mais il va satisfaire 50% de la demande nationale en huile de table. L'usine va également couvrir environ 80% des aliments de bétail» du pays, avait déclaré le 22 décembre 2021 le haut responsable du ministère de l'industrie.
La seconde entreprise nationalisée porte le nom de «Mahroussa». Située à Alger, elle reprend l'ancienne usine de production de l'huile de table sous la marque Safia et qui a été vendue aux frères Kouninef durant le règne de l'ex- président défunt, Abdelaziz Bouteflika (1999-2019).
«Toutes les propriétés confisquées par une décision définitive (de la justice) seront récupérées par l'État», avait indiqué Hocine Bendif. Quelles sont celles qui sont concernées? Les actifs de l'homme d'affaires Ahmed Mazouz, le groupe Etrhb d'Ali Haddad, les usines de montages automobile de Sovac des Oulmi, de KIA des Larbaoui, de TMC des Tahkout... font partie de la longue liste qui doivent se retrouver sous l'aile de l'État.

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